dd8024.hr - Illustration « Des prix ne rémunèrent pas les producteurs »
Les agriculteurs ont ôté des rayons les briques de lait vendues à moins de 74 cts €/L.

« Des prix ne rémunèrent pas les producteurs »

Mercredi 10 mars, des producteurs de la FDSEA et des JA 35 sont allés vérifier les prix de vente des produits alimentaires au Leclerc – Cleunay de Rennes. Des briques de lait ont été retirées des rayons.

« Pour rémunérer correctement les éleveurs, en ajoutant les coûts de transformation, de distribution et les taxes, un litre de lait ne peut être vendu à un prix inférieur à 74 cts €. Et c’est un prix minimum », se fâche Cédric Henry, président de la FDSEA 35, en montrant une brique vendue à 65 cts €/L. « En bio, le prix doit être de plus de 1 €, alors que nous voyons ici une marque distributeur bio à 0,89 €/L. »

La loi Égalim non respectée

Mercredi, des producteurs de la FDSEA et des JA 35 sont allés visiter le rayon lait du Leclerc – Cleunay à Rennes pour vérifier les prix de vente aux consommateurs. Constatant « des prix trop bas » sur certaines marques, ils ont demandé le retrait immédiat de ces « produits ne respectant pas la loi Égalim, c’est-à-dire la prise en compte des coûts de production des agriculteurs. C’est aujourd’hui possible car les interprofessions ont diffusé ces données. »

D’autres « contrôles » à venir

Suite à la table ronde organisée par la préfecture mardi 2 mars, qui avait réuni des représentants des syndicats agricoles, des industriels et des GMS, la FDSEA et les JA avait prévenu qu’en cas de non-respect de la loi Égalim, ils déclencheraient des actions en grande distribution. « Nous allons poursuivre ce type de contrôle des prix sur le printemps », précisent les agriculteurs qui souhaitent être rémunérés à hauteur des efforts qu’ils réalisent pour « plus de qualité, de bien-être, de sécurité sanitaire. »
De plus, actuellement, les éleveurs « font face à une augmentation insupportable de leur coût de production » du fait de la flambée des prix des matières premières. Face à ce constat, ils demandent une hausse immédiate des prix de 6 cts €/L de lait, 1 ct/œuf, 1 ct/tranche de jambon et 8 cts/steak haché. « Les distributeurs peuvent payer ces augmentations. Avec la crise sanitaire, leur chiffre d’affaires est en forte croissance, les gens achètent beaucoup de produits basiques… » 

Les syndicats revendiquent la « tolérance zéro ! »

Sur leur tract, FDSEA et JA interpellent les consommateurs. « Vous pouvez signaler des prix du lait inférieurs à 74 cts/L sur le mail signalement@agriculture.gouv.fr mis en place par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation » afin de mettre en exergue les comportements abusifs constatés en magasins. « Dès le 1er avril, la FNPL prendra ses responsabilités pour faire appliquer la loi. »


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