6970.hr - Illustration L’ovosexage prêt pour une application pratique à grande échelle
Le couvoir Hy-Line de Loudéac (22) est équipé de la technologie permettant de déterminer le sexe « in-ovo » de l’ensemble des œufs à couver des poules pondeuses brunes.

L’ovosexage prêt pour une application pratique à grande échelle

Le Couvoir Hy-Line France utilise une technologie de mesure hyperspectrale pour déterminer le sexe de l’embryon dans l’œuf depuis début 2020 pour les souches Hy-Line, Lohmann et H&N.

Développée par le fabricant allemand AAT, cette technologie innovante de mesure hyperspectrale pour déterminer le sexe de l’embryon dans l’œuf est désormais prête pour une application pratique à grande échelle sur les poules pondeuses brunes de France, d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne et d’autres pays européens. La machine, qui marque une avancée capitale dans la technologie de la mesure hyperspectrale, a été baptisée « Cheggy ». « Après des années de travaux intensifs de recherche et développement, cette technologie basée sur la détection de la coloration du duvet est la première procédure adaptée aux grands volumes des couvoirs actuels », déclare Jörg Hurlin, directeur général d’AAT.

Tester 20 000 œufs/heure

« Notre couvoir situé en Bretagne nous permet de fournir au marché français des poussins sexés in ovo des marques issues du Groupe Wesjohann depuis le printemps 2020 », déclare Frédéric Masson, directeur général de Hy-Line France. « La part de marché des pondeuses brunes en France représentant plus de 90 %, Cheggy peut répondre très rapidement aux fortes demandes du marché des œufs en France. » En effet, la technologie de la mesure hyper spectrale présente plusieurs avantages. Le procédé peut être entièrement automatisé avec une grande précision (actuellement supérieure à 96 %) et chaque machine peut tester près de 20 000 œufs par heure. Le procédé est non invasif, il n’est donc pas nécessaire de percer la coquille de l’œuf pour prélever des échantillons de liquides allantoïque. Il ne présente, par conséquent, aucun risque de contamination et aucun risque de lésion de l’embryon. Par ailleurs, il n’entraîne aucune perte d’œuf à couver d’où son atout supplémentaire en termes de bien-être animal. Enfin, la technologie de la mesure hyperspectrale ne requiert l’utilisation d’aucun produit chimique.

« Avec cette technologie, il est possible de déterminer le sexe ‘in-ovo’ de l’ensemble des œufs à couver des poules pondeuses brunes du marché français », insiste Vincent Baumier, directeur général de Lohmann France. Et d’ajouter : « Nous pouvons également répondre aux besoins d’autres pays européens en matière d’ovosexage avec cette technologie sûre et durable. »

Un procédé pour anesthésier les mâles

Du fait de la période de détermination du sexe (intervenant au cours du deuxième tiers de la période d’incubation comme pour l’ensemble des procédés actuels d’ovosexage), AAT propose également un procédé supplémentaire, innovant et particulièrement respectueux du bien-être animal nommé « Stunny » permettant d’anesthésier les embryons mâles conformément aux exigences applicables en matière de bien-être animal. Ce procédé garantit le respect des directives de protection des animaux, ce qui constitue un autre atout décisif par rapport aux autres process.

Des pondeuses ovo-sexées sont déjà élevées en Allemagne

Depuis juin 2020, pour certains marchés, l’Allemagne utilise des œufs issus de poules pondeuses ovo-sexées grâce à ce procédé. Aujourd’hui, d’autres pays européens adoptent cette technologie : Ibertec en Espagne et Pluriton en Belgique sont aussi en mesure de proposer des poussins de ponte bruns sexés avec Cheggy.


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