- Illustration Branle-bas de combat dans la filière ovine
Avec un petit volume de production, le marché des agneaux est moins engorgé en Bretagne.

Branle-bas de combat dans la filière ovine

À Pâques, la consommation d’agneau risque de pâtir du confinement dû au coronavirus.

Jusqu’au confinement, la France manquait d’agneaux, les prix étaient élevés. Si la filière française ne répond pas à la demande du marché, les Néo-Zélandais sont très offensifs en période pascale. Les derniers cargos avec les containers vont prochainement accoster. Et, pour cette campagne, les commandes avaient été revues à la hausse.

Redécouper les gigots déjà préparés

Mais en quelques jours, les plans ont été anéantis, avec une demande qui s’est effondrée et des stocks qui s’amoncellent dans les frigos. Et une main-d’œuvre qui se raréfie en abattoir et qui risque d’être affectée aux lignes bovines. Des collectes d’agneaux se sont ralenties, voire arrêtées au niveau national. « Notre but, c’est de stocker la viande importée dans les frigos et de mettre la viande française en avant dans les rayons », explique-t-on à la FNO. Une demande accueillie favorablement par les enseignes, appuyée par une campagne de communication qui a démarré hier.

Le confinement rend impossible les réunions de famille autour du traditionnel gigot. S’y ajoute la fermeture de nombreux rayons traditionnels, « la grande distribution privilégiant le libre-service face à un manque de main-d’œuvre », d’après la FNO. Il faudra donc oublier les gigots de trois kilos et revoir le conditionnement, pour accéder aux drives où les consommateurs effectuent en priorité leurs achats depuis quelques jours, en redécoupant les pièces déjà préparées pour Pâques.

La Bretagne épargnée

La Bretagne tire son épingle du jeu. Et bénéficie de ses petits volumes, de la production en filière qualité (Label Rouge et CCP) et de ses prix garantis à l’année, et de son partenariat historique avec SVA. « Les agneaux ont été ramassés. Les agnelets (Lacaune essentiellement) qui partent d’habitude vers l’Italie et l’Espagne, ont été envoyés en engraissement dans le sud de la France. Il reste quelques inquiétudes face à la demande des agneaux des prés-salés », explique Patricia Turcas, commerciale pour la Bretagne à Terrena. 


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