- Illustration Un repas proche de la mise-bas
Un aliment péri-mise bas, riche en fibre, distribué de manière fractionnée, limite la durée de la parturition et le nombre de morts nés.

Un repas proche de la mise-bas

Les truies qui ont un faible taux de glycémie ont une mise-bas longue et un nombre plus élevé de mort-nés. Le dernier repas ne doit pas être trop éloigné de la mise-bas.

Les études le montrent, le nombre de mort-nés est corrélé à la longueur de la mise-bas. De plus, les derniers nés des parturitions lentes ont moins de chance de survie dans les premiers jours, faute d’avoir consommé suffisamment de colostrum. Pour limiter les risques de pertes en maternité il est donc important d’agir sur la durée des mises-bas. Comment ? « En faisant en sorte que les truies ne manquent pas d’énergie au moment de la parturition », indique Nathalie Quiniou, de l’Ifip. Pour cela, elle conseille de fractionner la ration en un plus grand nombre de repas les derniers jours de gestation. Peter Kappel Thiel, chercheur danois, a dévoilé les résultats de ses travaux l’an dernier.

« Nous avons constaté que le taux de glucose dans le sang est à son pic une heure après le repas. Il décroît deux à trois heures après le repas et revient à son niveau initial (d’avant repas) au bout de 5 à 6 heures. Nous savons également que plus le début de la mise-bas est éloigné du dernier repas, plus elle est longue. La truie est alors en manque d’énergie. Les mort-nés sont plus nombreux ». Dans l’idéal, le temps entre le repas et le début de la mise-bas doit être de 3 heures (durée de mise-bas courte, peu de mort-nés et peu d’assistance) et, si possible, pas de plus de six heures.

Ration riche en fibres

Nathalie Quiniou conseille également d’enrichir la ration en fibres à la fin de la gestation. « Le taux de glycémie se maintient à un niveau plus élevé chez les truies ayant eu une ration enrichie en fibres (par rapport aux lots témoins) ». Elles évitent, en outre, les selles dures, voire la constipation, qui peuvent freiner le passage des porcelets. L’apport de sucre n’est pas indiqué, « l’effet n’est pas suffisamment long ». De même, la diète qui était autrefois indiquée pour éviter les syndromes de mammite-métrite-agalactie n’a plus d’intérêt. « La génétique a évolué. La ration doit rester identique jusqu’à la mise-bas, avec simplement un plus grand fractionnement des repas ».


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