viande bovine - Illustration Des arguments en faveur de l’élevage

Des arguments en faveur de l’élevage

L’élevage, notamment bovin, fait l’objet d’attaques régulières. Savoir y répondre, chiffres à l’appui, permet d’être plus à l’aise dans ses bottes…

« Produire de la viande, ça pollue ». En France, 18 % des émanations de gaz à effet de serre (GES) proviennent de l’agriculture et 80 % des GES d’origine agricole sont générés par l’élevage. Concernant l’élevage allaitant, 55 % des émissions sont dues à la fermentation entérique, 33 % à la gestion des effluents et du sol et 12 % aux intrants (engrais et aliments achetés, énergie). « Mais les élevages bovins sont aussi des puits de carbone. Les prairies stockent 570 kg de carbone/ha/an et 100 mètres linéaires de haies, 125 kg/an. Le stockage de carbone compense 5 à 40 % des émissions de GES en élevage laitier », a souligné Margot Le Gac, de la Chambre d’agriculture, lors d’une rencontre technique entre éleveurs.

L’agriculture est un des seuls secteurs à pouvoir compenser ses émissions et cela va dans le sens d’une meilleure productivité. Par ailleurs, « avec 60 à 100 % de la SAU en prairie, l’élevage bovin utilise moins de produits phytosanitaires que les exploitations sans animaux. Et il y a 16 % de nitrates en moins dans les zones d’élevage depuis 1990 grâce à une meilleure gestion des effluents d’élevage. »

« Concurrence avec l’alimentation humaine »

L’herbe n’est pas en concurrence directe avec les surfaces utilisées pour l’alimentation humaine. Les bovins valorisent de nombreuses surfaces non exploitables (zones humides, prairies naturelles) et des déchets alimentaires. « Par rapport au soja, les animaux consomment des tourteaux : des graines dont l’huile a été extraite pour l’alimentation humaine. L’huile de soja est la 2e huile végétale consommée. »

« L’élevage consomme beaucoup d’eau »

On entend parfois qu’il faut 15 000 L d’eau pour produire 1 kg de viande, mais ce chiffre intègre l’eau de pluie qui serait de toute façon consommée même s’il n’y avait pas d’élevage. En comptant l’eau bleue (boisson, bâtiment, irrigation) plus l’eau grise (traitement des déchets), la consommation est plus proche de 500 à 600 L/kg. Il faut aussi regarder la disponibilité locale. Consommer plus d’eau en Bretagne n’est pas un problème…

« La viande rouge est mauvaise pour la santé »

Certes une consommation excessive de viande rouge (plus de 100 g/j, en poids cuit) ou de charcuterie (plus de 50 g/j) est associée à une petite augmentation du risque de cancer du côlon. Mais la viande rouge apporte de nombreux nutriments essentiels. Aujourd’hui, les adultes consomment en moyenne 320 g par semaine, une quantité bien en dessous du seuil maximal recommandé de 500 g/semaine.

La viande, 4,7 % des émissions d’un Français

S’agissant de l’impact environnemental de la consommation de viande, il est souvent exagéré. L’alimentation ne représente que 16 % des dépenses en CO2 d’un Français, derrière le logement, à 30 %, et le transport, à 54 %. Et dans le poste alimentation, la viande ne pèse que 30 %, ce qui fait 4,7 % des émissions de carbone d’un individu. Un chiffre qui inclut la transformation et la distribution. Par ailleurs, la viande bovine ne pèse qu’une fraction de ces 4,7 %…


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