La Bretagne, un bon rapport investissement-risque

 - Illustration La Bretagne, un bon rapport investissement-risque
Monika et Stefan Zemp.

Après avoir envisagé une installation chez eux en Suisse, puis au Canada et dans l’Est de l’Europe, Monika et Stefan Zemp ont repris une ferme à Plusquellec (22). 20 ans après, ils n’ont pas de regrets. « Nos parents étaient pluriactifs ; paysans en été et salariés en stations de ski en hiver. Je ne voulais pas de ça », explique Stefan Zemp, qui, tout jeune, se voyait éleveur à plein temps. Après avoir raté une occasion de s’installer près de chez lui, en Suisse, il se tourne vers le Canada où il avait travaillé quelques mois. « C’est moi qui a freiné », avoue Monika. « J’avais un peu peur de m’engager aussi loin du pays ». Elle n’avait pourtant que de bons souvenirs de son expérience d’une année et demie comme volontaire dans un projet humanitaire au Honduras. Les époux Zemp se tournent alors vers l’Allemagne de l’Est et la Roumanie où un compatriote tente de les attirer. « Il cherchait surtout des éleveurs de porcs… et les droits fonciers étaient trop flous ». La France apparaît comme un ultime recours. Du moins le Nord du pays car ils veulent produire du lait sans irrigation. « Nous avons visité une belle ferme du côté de Vesoul, dans notre budget. Mais c’était notre première visite et nous voulions voir autre chose. Elle a été vendue rapidement… ». Pas plus de chance en Normandie, ni du côté d’Orléans où le paysage uniforme les désole. « C’est un expert foncier hollandais qui nous a dirigés vers la Bretagne, en 1998. La première ferme a été la bonne, dans le Centre-Bretagne, à Plusquellec ». 370 000 litres de lait sur 98 hectares, majoritairement groupés, dans un décor vallonné et arboré qui séduit les Suisses des alpages. « Cette reprise nous a semblé d’un…

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