Méthanisation : Du biométhane injecté sur le réseau de gaz

L’unité de méthanisation de Nicolas et Florent Morel, située à La Chapelle-Janson, traite les effluents de 3 exploitations pour produire du biométhane qui est injecté sur le réseau de gaz. Depuis décembre 2018, Florent et Nicolas Morel, éleveurs à La Chapelle-Janson (35), produisent du biométhane qui est injecté sur le réseau. « Notre premier projet était d’investir dans une méthanisation avec cogénération et finalement on s’est orienté vers l’injection car il y avait possibilité d’injecter sur le réseau de Fougères situé à 3 km de notre site », raconte Nicolas Morel lors de l’inauguration de l’unité de méthanisation vendredi 11 octobre. C’est le deuxième site agricole à injecter du biométhane sur le réseau de gaz en Ille-et-Vilaine. L’unité va valoriser 11 000 tonnes de fumiers, lisiers et cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) provenant de l’exploitation porcine de Nicolas Morel, laitière de Florent Morel et de la ferme de leurs parents. « Les différents intrants de nos trois exploitations nous permettent d’être autonomes à 97 % pour l’approvisionnement du digesteur. » Les frères Morel ont investi 2,5 millions d’euros pour créer cette unité de méthanisation. Ils ont bénéficié d’aides de l’Ademe, la Région Bretagne et du département d’Ille-et-Vilaine pour un total de 500 000 €. Les associés de la SARL Morel Énergies tablent pour un retour sur investissement en 5 ans. 1,2 tonne de matière traitée par heure L’unité produit 45 Normo mètre cube par heure de biométhane, ce qui donne une production annuelle de 4 millions de kWh de biométhane soit l’équivalent de la consommation annuelle en gaz de 350 foyers. Deux grands silos en béton permettent de stocker le fumier, le maïs ainsi que les Cive d’été et d’hiver. Les matières solides passent dans un bol mélangeur de 30 m3 avant de rejoindre la fosse d’hydrolyse ou elles sont mélangées avec le lisier de porc et de bovin. « La ration journalière du digesteur est composée de 20,5 tonnes d’effluents d’élevage mélangés avec 8,8 tonnes de déchets végétaux. Nous incorporons 1,2 tonne de matière par heure dans le digesteur de 1 885 m3. Le surplus du digesteur est automatiquement envoyé vers le post-digesteur de 3 963 m3 pour que le digesteur reste à niveau constant », explique Florent Morel.

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