Le tracteur est pour l’instant chaussé de pneumatiques classiques. Il accueillera pour la pulvérisation une cuve avant et des roues étroites. - Illustration Un tracteur polyvalent et dédié à la pulvérisation
Le tracteur est pour l’instant chaussé de pneumatiques classiques. Il accueillera pour la pulvérisation une cuve avant et des roues étroites.

Un tracteur polyvalent et dédié à la pulvérisation

Rencontre avec une productrice qui modifie simplement son tracteur pendant les périodes de traitement des cultures, avec roues étroites et réserve d’eau pour le pulvérisateur à l’avant.

Le tracteur de l’exploitation Solange Martin, agricultrice basée à Châteauneuf-du-Faou (29), se métamorphose sitôt les périodes de récolte et de déchaumage passées. Équipé de roues étroites et d’une réserve d’eau à l’avant, l’engin devient un véritable pulvérisateur automoteur. « Nous réalisons tous les travaux du semis à la récolte, hormis le battage du maïs grain », confie la Finistérienne. Produisant de la volaille de chair, Solange Martin cultive aussi 106 ha, composés exclusivement de cultures de vente, implantées en blé, orge, colza et maïs grain.

Passage éclair aux stands

Le changement des pneumatiques est réalisé en un laps de temps très court, grâce à un support métallique de fabrication maison, et attelé sur le bras du chariot télescopique. « Il nous faut 2,5 heures pour les changer », chiffre l’agricultrice. Si les premiers désherbages de céréales sont effectués avec des pneus de tailles classiques, de 540 mm de large à l’avant et de 650 mm à l’arrière, pour limiter la compaction des sols, ils se changent en pneumatiques respectivement de taille avant et arrière de 380 mm et de 480 mm.

[caption id=”attachment_37554″ align=”aligncenter” width=”720″]Les 1 000 L de la cuve d’eau ont une double fonction : augmenter l’autonomie au champ et lester l’ensemble. Les 1 000 L de la cuve d’eau ont une double fonction : augmenter l’autonomie au champ et lester l’ensemble.[/caption]

En plus de la cuve propre au pulvérisateur, le tracteur accueille sur le relevage avant une cuve de 1 000 litres d’eau. Cette réserve a, là-aussi, profité de modifications hydrauliques pour pouvoir être attelée à l’engin. « Nous gagnons ainsi en autonomie au champ, la répartition des masses avant et arrière est aussi bien meilleure, avec 1 000 L à l’avant et 1 000 L à l’arrière. Au final, c’est plus de confort pour le chauffeur », estime Ghislain Goubil, salarié de l’exploitation.

Un lestage avant utile

Sur un tracteur, la répartition des masses entre l’avant et l’arrière est classiquement de « 60 % à l’arrière pour 40 % à l’avant. Pour la circulation sur route et par soucis de sécurité, il faut toujours conserver au moins 20 % de cette masse à l’avant du tracteur. Une masse avant autorise l’attelage de matériel plus lourd à l’arrière, et une meilleure répartition donne plus d’adhérence à l’ensemble », rappelle Alain Laurec, directeur de la Fédération des Cuma du Finistère. Dans un essai au champ mené par la Cuma de l’Ouest, et sur deux tracteurs de même puissance mais de gabarits différents, avec 1,800 t de moins en masse totale, le petit gabarit présentait un débit de chantier proche du gros gabarit, mais avec une consommation inférieure de carburant de 1,3 L / ha. Le lestage à l’avant s’avère donc aussi économe.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article