Départ par avion à l’aéroport de Trémuson (22) de parentaux issus des élevages bretons de grands parentaux pour l’Ukraine. - Illustration Pondeuses : La génétique française s’exporte bien
Départ par avion à l’aéroport de Trémuson (22) de parentaux issus des élevages bretons de grands parentaux pour l’Ukraine.

Pondeuses : La génétique française s’exporte bien

En 10 ans, la société française de génétique pondeuse Novogen a fait sa place sur un marché concurrentiel. La stratégie de sélection sur le comportement des pondeuses, avec l’aide des puces RFID, leur permet notamment d’être une référence sur l’alternatif.

« Depuis sa création en 2008, Novogen connaît une croissance soutenue dans le domaine de la génétique pondeuses. En moins de 10 ans, elle est devenue l’une des références du marché, forte d’une gamme de produits performants issus de nos innovations en recherche et développement », déclare Mickael Le Helloco, directeur de Novogen. Avec l’arrêt progressif des pondeuses en cages et le basculement vers du plein air, certains éleveurs se lancent dans la production sans connaître l’existence de Novogen. C’est pourtant la seule génétique française en pondeuse, elle représente aujourd’hui 15 % du marché national et 10 % du marché mondial. « Le noyau de la sélection se situe en Bretagne », précise Loïc Hervé, directeur commercial et technique de Novoponte qui distribue la génétique pondeuse de Novogen.

[caption id=”attachment_36750″ align=”aligncenter” width=”720″]De g. à d. : Thierry Burlot, directeur recherche et développement ; Mickael Le Helloco, directeur de Novogen et Loïc Hervé, directeur commercial et technique de Novoponte. De g. à d. : Thierry Burlot, directeur recherche et développement ; Mickael Le Helloco, directeur de Novogen et Loïc Hervé, directeur commercial et technique de Novoponte.[/caption]

Prédire le marché

« Nous devons prédire le marché car le travail de sélection génétique que nous effectuons en 2018 ne se retrouvera sur le terrain qu’en 2021 ou 2022 », lance Thierry Burlot, directeur recherche et développement dans la structure. L’arrivée de la sélection génomique en pondeuses permet de réduire fortement l’intervalle de génération grâce à la connaissance précoce du potentiel génétique des futurs reproducteurs. « Avec la sélection génétique classique, il est important d’attendre la fin du cycle de ponte pour choisir les meilleurs reproducteurs. Avec la sélection génomique, l’intervalle de génération peut potentiellement être réduit à 30 semaines, soit dès la maturité sexuelle », explique Thierry Burlot. La sélection génomique permet aussi d’avoir une évaluation plus précise et individualisée des mâles dès le plus jeune âge. Auparavant, sans performance propre, les mâles de la même famille étaient considérés comme équivalent, la génomique permet aujourd’hui de les différencier.

Sélectionner sur le comportement

« Il y a un vrai savoir-faire génétique en France et grâce à l’innovation, l’entreprise est une référence sur l’alternatif », indique Loïc Hervé. Depuis 2008, le travail de sélection prend en compte le comportement des animaux en cage et au sol. Tous les animaux en lignée pure sont non épointés afin d’anticiper une éventuelle interdiction et de sélectionner sur le picage. « Depuis 2014, une partie des animaux de lignée pure est placée dans des conditions proches des systèmes alternatifs. Les poules sont en groupe mais nous avons besoin d’une information individuelle, c’est pour cela que nous travaillons avec des puces RFID placées sur chaque animal », indique Thierry Burlot.

Cette puce RFID permet de savoir quand la poule se rend au nid, à quel moment elle entre et sort, à quelle heure elle a pondu et dans quel nid. Il y a une grosse variabilité entre les individus sur ces nouveaux critères de sélection qui n’étaient pas pris en compte avant. « Nous sélectionnons beaucoup sur le comportement et sur le temps de présence au nid, certaines poules pondent en 10 minutes quand d’autres mettent une heure. Il faut que la poule soit curieuse ; si un nid est occupé, elle doit aller ailleurs et surtout ne pas pondre au sol. La génétique est un ingrédient qui doit être associé aux aspects techniques pour permettre aux éleveurs d’optimiser leurs résultats », conclut Thierry Burlot.


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