Saint-Launeuc-2 - Illustration Libre champ aux activités de plein air

Libre champ aux activités de plein air

La marquise de Crussol ne reconnaîtrait pas son domaine de la Hardouinais, à Saint-Launeuc (22). Mais, « tout va très bien Madame la marquise. Tout va très bien. »

L’extravagante marquise Marie-Louise de Crussol a, paraît-il, inspiré la célèbre chanson « Tout va très bien madame la marquise ». Légende ? Qu’importe. L’histoire va très bien au nouveau maître de la Hardouinais, jadis propriété de ladite marquise. Aujourd’hui, plus de marquise à gambader dans les bois de Saint-Launeuc (22), mais des citoyens « ordinaires » qui viennent goûter aux charmes de cet îlot de nature en pleine terre d’Argoat.

Le chêne libre de Monsieur le comte

Les chemins forestiers de ce vaste domaine privé de 2 200 ha gardent cependant encore trace de cette époque révolue où les larges robes crissaient sur les promenades gravillonnées quadrillant la futaie : allée du Gué de la branche, Carrefour Marie-Louise, allée du Mirador évoquent ce temps qui fût et qui n’est plus. Les vénérables hêtres bordant les allées détiennent-ils quelque secret enfoui des flâneries d’antan ? Peut-être. Le « chêne libre de Monsieur le comte », majestueux chêne sessile arborant son fût réputé parmi les plus gros de Bretagne, en aurait certainement beaucoup à dire lui aussi. Déployant vers le ciel sa large ramure, voilà 300 ans qu’il veille, stoïque, à l’entrée de la forêt, sur un surprenant alignement de cyprès chauves unique en Bretagne.

De ce massif séculaire qui servit jadis à alimenter en bois les forges voisines, les nouveaux maîtres des lieux en ont fait un espace de vie que l’homme en quête d’harmonie avec la nature est invité à partager. « Charles Gaubert, le régisseur de la forêt vient d’obtenir, devant 60 domaines engagés dans la compétition, le 1er prix des “Honneurs Laurent Perrier” qui récompense le bon équilibre forêt-gibier », se félicite Martial Bizeul, gérant du domaine. Car, dans ce vaste massif vallonné, le gibier a aussi droit à son espace de liberté. Mieux. Il bénéficie d’attention. « Des clairières enherbées ont été aménagées pour permettre aux cervidés de brouter. D’autres parcelles sont semées en carotte et betterave ». Autant d’outils de gestion de la faune qui permettent de contenir les animaux sauvages dans la forêt, évitant qu’ils n’aillent dans les cultures voisines ou qu’ils ne taquinent trop ardemment les jeunes plantations de feuillus.

Écouter le brame du cerf

« Des comptages d’animaux sont régulièrement réalisés », explique Martial Bizeul encore émerveillé de cette nuit où, posté derrière un arbre avec un spécialiste, il a vu s’arrêter devant lui trois laies et une quinzaine de marcassins. « Prochainement, nous devrions proposer des sorties nocturnes “brame du cerf” », poursuit-il, en précisant que des chasses à courre sont organisées ponctuellement pour réguler les populations de cerfs. Une activité que l’on peut pratiquer en famille en chevauchant chevaux et poneys de l’écurie. Mais surtout le domaine possède une meute de 150 Français Tricolores élevés et choyés dans le chenil de la Hardouinais par le piqueux, David Montoux. Une meute qui, les jours de chasse, fait grand spectacle quand les sonneries de trompes retentissent des fanfares d’animaux et de circonstance : « Nouveau départ », « Marche de vénerie », « le Bat l’eau », etc.

Le potager réenchanté

En fait, les animations sont toute l’essence du renouveau de ce domaine qui ondule entre forêt, étang des forges, écuries, restaurant et hôtel. Car la Hardouinais n’est pas simplement une forêt bien entretenue que l’on regarde. Cet espace en pleine nature est avant tout un lieu où l’on peut se ressourcer, réaliser des activités inédites, manger à l’auberge et y dormir confortablement. « Notre chef jardinier, David Le Bars, fournit des légumes au chef cuisinier, Sébastien Colleux. Des légumes contemporains, mais aussi des légumes ou des plantes oubliés puisque son “potager réenchanté” se décline en planches qui se succèdent comme un voyage dans le temps : on y trouve le jardin des plantes que consommait Neandertal, le jardin des Romains, le jardin du Moyen-Âge, le jardin de ferme de nos grand-mères, etc. », cite Martial Bizeul.

Le jardin conçu par le chef, David Le Bars, est une invitation au voyage dans le temps et dans l’espace.

Et d’expliquer qu’en parallèle des activités forestières comme le ramassage de champignons avec un guide, les promenades en calèche ou la pratique de gyropode en forêt, la découverte du verger conservatoire, le paddle, le dériveur, la découverte de la flore et la faune, etc., la Hardouinais se rêve un avenir de rayonnement culturel et sportif. Illustration que la campagne à des atouts à faire valoir… Tout va très bien madame la marquise. 

Dans les prochaines semaines

– 6 juillet : fête de la magie.
– 11 et 12 août, de 10 h à 18 h : 2e marché aux plantes « Aux noms de la rose ».
– Du 15 juillet au 15 août : Activités nautiques
– Novembre, Saint-Hubert : Concert de trompes.
– Et encore : centre équestre, cours d’œnologie, trois restaurants.
Plus d’information : www.arduen.com


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