Un nouvel atelier lait au lycée La Touche

Les 125 laitières du lycée agricole de Ploërmel investiront leur nouvelle étable dans quelques jours. Les innovations technologiques, notamment la robotisation, n’occultent pas la finalité pédagogique du projet.

« L’ancien bâtiment est en fin de cycle. Nous devons rester en phase avec le milieu professionnel ». Bruno Heurtebis, directeur du lycée, justifie ainsi la construction d’un nouveau pôle laitier à quelques mètres de l’ancien bâtiment. Les élèves ont été associés à l’élaboration du projet. Certains d’entr’eux ont fait partie, avec des professeurs et des salariés de l’exploitation, d’un groupe de réflexion qui a visité quelques installations récentes, avant de faire des choix techniques. « Nous devons assurer une cohérence technico-économique, utiliser les innovations technologiques, sans oublier la finalité pédagogique ».

Le choix de la robotisation de la traite s’est imposé, car plus facile à gérer dans un élevage conduit par des salariés. « À la demande des élèves, nous avons installé, en plus, deux stalles tandem pour qu’ils puissent apprendre les gestes de la traite. Ces stalles ont la même configuration que celles des deux robots (Lely A5). Les vaches n’auront pas d’appréhension au moment d’y entrer », explique Daniel Le Ruyet, responsable de l’exploitation du lycée. Avant d’aller en stage, les élèves pourront s’essayer à la traite classique afin d’être opérationnels sur le terrain.

[caption id=”attachment_35609″ align=”aligncenter” width=”720″]Des élèves ont fabriqué une maquette du nouveau pôle laitier Des élèves ont fabriqué une maquette du nouveau pôle laitier[/caption]

Aspirateur à lisier

En termes d’automatisation, le lycée ne s’est pas arrêté à la traite. Il s’est équipé d’un robot aspirateur de lisier. Les couloirs, en sol plein, sont recouverts de tapis de caoutchouc. Ces couloirs, y compris transversaux, sont sur un même niveau (pas de marches à franchir), ce qui facilite le parcours du robot. Des racleurs dirigent la matière vers une bouche située au centre de la machine, où le lisier est aspiré. Une fois plein (400 litres), l’engin s’oriente vers la fosse où il se vidange rapidement. Les effluents sont ensuite évacués vers la station de méthanisation.

Aux abords des deux robots de traite, plus fréquentés, des caillebotis antidérapants ont été installés. Deux autres robots poussent les fourrages dans les deux couloirs d’alimentation. « Cette automatisation, qui se développe dans les élevages, pose la question des formations à la maintenance industrielle, en complément de certains cursus agricoles », reprend Bruno Heurtebis.

25 ha accessibles

L’étable comprend 6 rangées de logettes, avec matelas (126 places), un espace paillé accessible seulement à quelques vaches, un bloc d’insémination et une aire pédagogique autour de la traite et de la contention. Au dessus des locaux techniques, une salle de vue panoramique a été aménagée. La luminosité dans le bâtiment est assurée par un dôme translucide au milieu, sur toute la longueur de l’étable. Les façades sont équipées de filets amovibles. Le bâtiment revient à 8 500 € par place. Les vaches continueront à pâturer, sur une surface accessible de 25 hectares, pour des raisons zootechniques mais aussi pour répondre à la demande sociétale.

La ferme du lycée en bref

  • 250 hectares,
  • 125 vaches,
  • 175 truies NE,
  • 2 500 m2 de volailles de chair,
  • 35 hectares de légumes de transformation,
  • 1 méthaniseur de 135 kW.

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