Pierrick Le Labourier, président du groupement volaille de chair de Triskalia - Illustration La production de dinde souffre encore
Pierrick Le Labourier, président du groupement volaille de chair de Triskalia

La production de dinde souffre encore

Lors de l’assemblée générale du groupement volaille de chair de Triskalia qui s’est déroulée le 16 mars à Noyal-Pontivy (56), Pierrick Le Labourier, président du groupement, a fait un état des lieux des différentes productions avicoles de la coopérative.

La situation en dinde est-elle revenue à la normale après deux années 2016 et 2017 compliquées ?

Pierrick Le Labourier : En dinde, actuellement, le marché est lourd : imports à vil prix des pays de l’Est, retards d’abattage et une très grande prudence sur les mises en place pour les sorties d’été de la part de tous les opérateurs. Heureusement que les performances technico-économiques sont bonnes en ce moment pour pallier ces inconvénients.

Qu’en est-il du stockage sur pieds ?

P. L. L. : Face aux difficultés rencontrées sur le marché de la dinde, j’attire l’attention des abatteurs pour ne pas stocker sur pieds en élevage, cela génère des incidences négatives sur nos résultats technico-économiques. Ce stock sur pieds ne résout pas le problème et ne fait que contribuer à augmenter les stocks en bout de chaîne. Le Cidef a mis en place un contrat pour respecter les âges d’abattage convenus entre les organisations de producteurs et les abattoirs avec des sanctions pour les contrevenants, on s’aperçoit qu’en temps de crise il est difficile d’appliquer le règlement.

Doit-on craindre un allongement des vides sanitaires ?

P. L. L. : Concernant les vides sanitaires longs, je réitère mes inquiétudes de 2017 quant à passer sous un seuil de rotation inférieur à 2,2 lots en dindes et 5 en poulets qui serait synonyme de non-rentabilité pour nous, éleveurs.

Le poulet tire-t-il son épingle du jeu ?

P. L. L. : La consommation de poulet tire son épingle du jeu mais au bénéfice des importations. Du côté de la production de poulet, la progression se fait essentiellement en poulet lourd minerai de viande. La consommation de dinde baisse de façon structurelle, ce qui est inquiétant. En canard, le déficit de production lié au canard gras dans le Sud-Ouest ne satisfait pas la demande.

Allez-vous développer la production de canard ?

P. L. L. : En canard, la demande est forte, faute d’un renouvellement soutenu du parc les années passées. Un plan de constructions est en cours en collaboration avec Procanar qui vient de mettre en service son nouvel abattoir, nous sommes dans le plan de marche. Les performances en élevage de canards sont bonnes, la mise en place du contrat de performance a répondu aux inquiétudes soulevées l’an passé.


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