À l’automne, l’herbe est poussante car elle dispose de reliquat azoté issu de la minéralisation estivale et elle est constituée essentiellement de feuilles bien adaptées au pâturage. - Illustration Les prairies au repos
À l’automne, l’herbe est poussante car elle dispose de reliquat azoté issu de la minéralisation estivale et elle est constituée essentiellement de feuilles bien adaptées au pâturage.

Les prairies au repos

Le vert profond des prairies en cette mi-novembre indique que la pousse de l’herbe est toujours au rendez-vous. Si la portance le permet, il est économiquement intéressant de profiter de ce « rab » d’herbe de fin d’automne et de début d’hiver. Le pâturage peut se poursuivre jusqu’à Noël si la météo le permet. Reste qu’un allongement de la durée de pâturage n’exonère pas de prévoir une période de repos de la prairie d’au moins 60-70 jours durant l’hiver. L’objectif est de régénérer la flore afin que la parcelle exprime pleinement son potentiel de rendement à la prochaine saison.

Première règle à respecter : il ne faut pas surpâturer. Les hauteurs de sortie doivent rester à 5-6 cm afin d’éliminer le stock sur pied et les refus. Après laitières, il peut être utile de passer des animaux moins exigeants qui élimineront le stock de tiges et feuilles sénescentes accumulées au cours de l’année. Ce pâturage plus sévère permettra à la lumière d’accéder à la base des tiges et de favoriser le tallage.

Au-delà de l’aspect bénéfique de l’arrêt du pâturage sur la régénération de la flore, l’absence d’animaux sur pâture pendant l’hiver est favorable à l’effacement naturel des empreintes de pieds de bovins sous l’effet conjugué et restructurant des vers de terre – jusqu’à 3 kg/m2 –, de la pluie et du gel. Nombreux sont les éleveurs qui constatent qu’en dessous de 8 cm de profondeur (hauteur du boulet d’un bovin), un trou dans la pâture se bouche en quelques semaines.


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