Une formation pour gagner en autonomie avec les nouvelles technologies

Le comité de développement propose des formations sur la numérisation et sur l’appréhension des réseaux sociaux. Au final, des points forts pour gagner en autonomie sur son exploitation. Prendre la main à distance sur un ordinateur, stocker des documents en ligne pour limiter les papiers sur son bureau, adhérer à un réseau social pour rester informé des sujets importants pour son exploitation… Internet 2.0 rend accessible une panoplie d’outils très utiles au quotidien pour les exploitants agricoles. « Les comités de développement ont vocation à accompagner les PME et TPE que sont les exploitations dans la gestion quotidienne de l’entreprise. Au même titre que les notions techniques, la gestion administrative, si elle est négligée, peut être préjudiciable. C’est pourquoi les formations aux applications possibles avec Internet sont importantes, sans quoi l’agriculteur délèguera de nombreuses tâches », confie Jean-Jacques Deniel, agriculteur à Plabennec et vice-président du comité de développement du pays de Brest. La dématérialisation, mot quelque peu solennel pour exprimer une simplification de l’administration, est en marche, et c’est une chance. « Tout le monde a déjà perdu des données » Quand l’ordinateur plante, ou pire suite à un sinistre ou un vol, les données propres à l’exploitation s’envolent par la même occasion. « Tout le monde a vécu une histoire de perte de données. Cette perte peut être capitale pour la continuité de l’entreprise, ce peut être le cas avec la perte des données d’un robot de traite par exemple. Ce sont nos données qu’il convient de sécuriser. Pour cela, rien de mieux que le Cloud », pense Jean-Jacques Deniel. Des données stockées à l’extérieur, partout accessibles, en toute sécurité. Pour Yann Primo, animateur au Comité de développement, la formation répond à la question : « Comment je m’y prends pour superposer le classement papier et numérique ? Il ne faut pas être spécialiste pour y arriver, les outils sont gratuits et intuitifs ». Le temps, c’est de l’argent Pour Marie-Claire Picart, installée en production laitière à Plouigneau, la gestion informatique n’est pas nouvelle. « J’ai suivi ma première formation il y a 10 ans. L’objectif était, par le biais d’un tableur Excel, de créer un logiciel pour l’établissement du plan de fumure et pour le cahier de fertilisation. Plutôt que de déléguer ces postes, nous avons fait le choix de garder cette autonomie : ce sont nous, agriculteurs, qui avons les données », témoigne la productrice. Du côté de la gestion de la trésorerie, elle conseille de « prioriser le paiement des factures. Il est aujourd’hui très simple de faire soi-même les virements, plus que de mettre en place les prélèvements. Ainsi, je règle en priorité les factures de la Cuma, de l’ETA ». La productrice apprécie à ce titre les formations délivrées par la Chambre d’agriculture, car « elles restent sur le sujet agricole. Ce ne serait pas le cas avec un intervenant extérieur ». La formation n’est donc pas une perte de temps, les travaux sont concrets et très utiles.

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