betterave-fourragere - Illustration Coût alimentaire : 50€ d’économie par vache avec la betterave

Coût alimentaire : 50€ d’économie par vache avec la betterave

La betterave fourragère est intéressante sur les plans économique et zootechnique en atelier vaches laitières.

La betterave fourragère est un excellent fourrage de par ses valeurs nutritionnelles et présente un intérêt économique (en limitant les concentrés), des effets positifs sur la santé animale (difficilement chiffrables) et des gains sur les taux. Sa distribution permet une économie de 200 kg de concentré de production par VL sur la période de distribution de la betterave, de novembre à mars, soit 150 jours, ce qui représente entre 50 et 60 € d’économie par VL. Avec un apport de 2,5-3 kg MS de betterave, on peut espérer en plus  un gain de 1 à 1,5 point de TP et 1 à 3 points de TB.

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Bien caler la ration

Mais, pour optimiser ce fourrage, il est primordial de bien caler les rations afin d’éviter tout dysfonctionnement du rumen.
L’apport de betterave dans les rations des vaches laitières doit se faire de façon raisonnée. En effet, les quantités distribuées doivent être fonction du type de ration proposée. « Pour des rations plus fibreuses à base de foin par exemple, nous pouvons passer à 5 kg MS de betterave. Plus la quantité de betterave apportée sera importante plus la distribution en deux repas sera conseillée. Avec plus de 3 kg MS, faire l’apport en 2 repas ou alors en ration mélangée », conseille Johann Cariou, expert nutrition à BCEL Ouest. La ration, plus concentrée en énergie UFL du fait de l’apport énergétique de la betterave, compense l’arrêt du maïs grain. L’apport d’azote soluble (urée par exemple) est recommandé afin de valoriser au mieux l’énergie fermentescible de la betterave.

Avec des rations à base de maïs ensilage, il ne faut pas excéder 3 à 4 kg MS de betterave par vache et par jour. L’apport de betterave, source d’énergie fermentescible, sur des maïs fraîchement ensilés ou pas encore stabilisés permet une meilleure valorisation de la ration. « L’apport de sucres solubles et l’apport de PDIME viennent compenser la moins bonne dégradabilité de l’amidon du maïs non fermenté ». Sans apport de betterave, un apport d’énergie
fermentescible est souvent recommandé : exemple 1 à 1,5 kg de blé.

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Apport de fibres grossières

La fibrosité de la ration doit être assurée par un apport de fibres grossières, en visant minimum 17 % de cellulose brute/kg MS de ration (prévenir les déviations fermentaires). Par exemple, sur la base d’une ration ensilage de maïs (17 kg MS) + betteraves (3 kg MS) + 4 kg de concentrés, on obtient un niveau de cellulose brute de 17 % avec 1 kg de paille contre 15,7 % sans paille.
La teneur en MS du maïs ensilage (si ration à base de maïs) sera un facteur déterminant de la réussite : viser 32 à 35 % de MS pour l’ensilage de maïs afin d’exploiter au mieux la betterave. « Avec des maïs humides, inférieurs à 29 % de MS, l’aspect mécanique de la ration diminue ». Viser 40-42 % de MS pour une ration complète. Gnis – BCEL Ouest


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