- Illustration Les fournisseurs s’adaptent à la crise

Les fournisseurs s’adaptent à la crise

Dans les allées du Space ou du Sommet de l’élevage, les fournisseurs de l’amont étaient bien présents. Machines, semences fourragères, génétique, engrais… les éleveurs ont toujours la même diversité de choix. Plus de 200 000 personnes ont un emploi en lien direct avec l’élevage. Dans quelle mesure toutes ces entreprises, qui parsèment les salons, ont-elles été touchées par la crise agricole ? Une crise qui, comme le précisait Xavier Beulin, président de la FNSEA, le 4 octobre, « ne s’est jamais produite avec une telle intensité depuis l’après-guerre ». Parfois les volumes de vente et le chiffre d’affaires ont été et sont encore directement affectés. Parfois, cette crise a été un vecteur d’amélioration des performances.

Les encours augmentent

Du côté de l’alimentation animale, on confirme une hausse des encours de paiement. Un fournisseur d’engrais évoque lui aussi des encours passés de six mois à un an, avec des résultats économiques moins bons pour son entreprise, notamment dans le secteur de l’élevage.

Un budget de R&D conservé

Malgré les difficultés économiques des éleveurs porcins, ces derniers ont accepté d’investir dans de la génétique et des techniques de pointe. Pour Guy Roussel, responsable commercial Nord et grand Est chez Gènes diffusion c’est l’innovation qui a permis à l’entreprise de maintenir sa rentabilité, ainsi que « des restructurations dans le secteur de la génétique animale ». Il note, comme pour les acteurs de la nutrition animale, des encours qui ont progressé avec parfois des demandes d’étalement de paiement sur six mois, notamment avant l’été. Pourtant, « nous ne représentons que 3 % des charges d’un élevage », précise-t-il. Signe des tensions de trésorerie dans les exploitations.

De nouvelles demandes

Pour certaines entreprises, la crise signifie le développement de leurs marchés, comme pour le bio ou des demandes d’études économiques. Passage de l’élevage à la production de céréales, conversion en agriculture biologique… « Les préoccupations sur la gestion de l’exploitation sont plus fortes qu’il y a quelques années », souligne un conseiller de gestion.


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