De gauche à droite : Pierrick Cotto (président d’Eilyps), Hubert Deléon (directeur d’Eilyps), et Daniel Trocmé (Adventiel). - Illustration Connecter davantage les données des élevages
De gauche à droite : Pierrick Cotto (président d’Eilyps), Hubert Deléon (directeur d’Eilyps), et Daniel Trocmé (Adventiel).

Connecter davantage les données des élevages

La place des objets connectés s’élargit sur les exploitations. Croiser les multiples données issues de ces objets peut être opportun pour la prise de décision.

[caption id=”attachment_19860″ align=”aligncenter” width=”600″]De gauche à droite : Pierrick Cotto (président d’Eilyps), Hubert Deléon (directeur d’Eilyps), et Daniel Trocmé (Adventiel). De gauche à droite : Pierrick Cotto (président d’Eilyps), Hubert Deléon (directeur d’Eilyps), et Daniel Trocmé (Adventiel).[/caption]

« De nouveaux enjeux, de nouvelles attentes nous obligent à revoir notre offre de services. Le contrôle de performance a plus que jamais sa légitimité, mais il ne se justifie que par la valeur ajoutée apportée à l’éleveur au travers des conseils technico-économiques », a déclaré Pierrick Cotto, président d’Eilyps, lors de l’assemblée générale de la structure, le 9 juin. Dans ce nouveau contexte, « nous avons repensé notre système d’informations qui se veut ouvert aux différents partenaires et aux nouveaux outils de collecte des données. Nous allons proposer de nouveaux indicateurs aux éleveurs et repenser l’ensemble des services de conseil », ajoute Hubert Deléon, directeur d’Eilyps.

Abaisser les incertitudes

Selon Jérémie Wainstain, directeur général de « The green data », « les technologies de collecte, de stockage, de calcul, aujourd’hui, sont mûres pour entrer dans l’agriculture : elles sont accessibles à des coûts raisonnables. Dans ce secteur, il y a beaucoup d’incertitudes, liées au travail en autonomie, sur des matières vivantes, avec un contexte de marché incertain… Les données ont donc de la valeur pour aider les acteurs à décider et anticiper. D’ici 5 ans, tous les experts dans les différents métiers vont disposer d’outils de simulation, d’aide à la décision… Aujourd’hui, le pilote d’avion n’est plus le même que celui d’hier. » « Sur les robots, bâtiments, drones, véhicules… Les objets connectés vont prendre de plus en plus de place demain dans les exploitations », souligne Daniel Trocmé, d’Adventiel.

[caption id=”attachment_19859″ align=”alignright” width=”176″]Éric Guémené, Eilyps Éric Guémené, Eilyps[/caption]

Le tank à lait connecté qui prévient l’éleveur et le technicien en cas de problème de refroidissement, ou encore les lunettes qui enregistrent des données en langage naturel en gardant ses deux mains disponibles (pour les interventions sur les animaux par exemple), sont proposés par Adventiel. Testé par Eilyps, le compteur cellulaire mobile Dairy Quality qui s’enclenche sur un smartphone permet de tester une vache quartier par quartier en 43 secondes. « Demain, il pourra sans doute donner la nature du germe », précise Éric Guémené, d’Eilyps.

Les données appartiennent à l’éleveur

Sur les robots, les données collectées sont aujourd’hui considérables. « Chaque traite peut générer 200 informations. Sur une exploitation, le robot fournit 30 millions de données par an », chiffre Guillaume Chabra, de chez Lely. « Il faut trouver la donnée qui servira à l’éleveur. Et une donnée seule perd de sa valeur. Pour lui donner un sens, elle peut être partagée, comparée à l’historique… », complète Édouard Alix, de chez Delaval. Mais les constructeurs s’accordent à dire que les données appartiennent à l’éleveur. « À eux de dire s’ils veulent les partager. »


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