Les 5 poulaillers de 1 200 m2 ont été rénovés à l’identique : passage de la ventilation statique à dynamique, isolation, sol bétonné, changement du matériel d’élevage et bardage des pignons. - Illustration 6 000 m2 de poulaillers rénovés pour s’installer
Les 5 poulaillers de 1 200 m2 ont été rénovés à l’identique : passage de la ventilation statique à dynamique, isolation, sol bétonné, changement du matériel d’élevage et bardage des pignons.

6 000 m2 de poulaillers rénovés pour s’installer

David Paboeuf s’est installé à Bovel (35) en reprenant 6 000 m2 de poulaillers. Il a investi au total 175 €/m2 dans la reprise et la rénovation de ses anciens bâtiments Louisiane qu’il a converti en ventilation dynamique.

Après diverses expériences en élevage de porcs et de bovins, David Paboeuf a opté pour la volaille au moment de son installation. « J’ai été salarié sur ce site pendant un an, lorsque j’ai su que c’était à reprendre, je ne me suis pas trop posé de questions », témoigne l’aviculteur de 27 ans. L’exploitation située sur la commune de Bovel (35) est composée de 5 bâtiments de 1 200 m2 datant de 1993. Les poulaillers de type Louisiane exploités en production de poulets export ont été totalement rénovés et passés en ventilation dynamique. « L’objectif est que les bâtiments soient polyvalent et permettent de produire de la dinde et du poulet », précise Guénaël Le Sourd, responsable Huttepain Bretagne.

[caption id=”attachment_19001″ align=”aligncenter” width=”600″]David Paboeuf, aviculteur, sa femme Tiphaine et leur fille Élia. David Paboeuf, aviculteur, sa femme Tiphaine et leur fille Élia.[/caption]

Un investissement total de 175 €/m2

« La rénovation s’est faite pour apporter du confort aux animaux grâce à la ventilation, la lumière naturelle avec les fenêtres et un chauffage performant. L’éleveur va apprécier le sol bétonné qui facilite les réglages des lignes d’abreuvement et d’alimentation », déclare Guenaël Le Sourd. Lorsque l’on totalise la surface de bâtiments, la plateforme de compostage et les abords des poulaillers ce sont 10 000 m2 qui sont couverts de béton. Un soin particulier est apporté sur la couleur des pignons en bleu/gris pour une bonne intégration paysagère des bâtiments. Dans le même esprit, 360 m de haies bocagères vont prochainement être plantées. Au total, David Paboeuf a investi 175 €/m2.

L’achat des poulaillers, la rénovation complète et la création de la plateforme de compostage reviennent à 130 €/m2, le béton à 25 €/m2 et le terrassement à 20 €/m2. « Sur cet investissement l’éleveur a touché de chez LDC une aide à la reprise de 10 €/m2, soit 60 000 € et une aide à la rénovation de 40 % des 43 €/m2 du coût de la rénovation, soit 103 200 €. Cette 2e aide nommée “Pack Premium“ est versée lorsque l’éleveur bétonne les sols, installe des fenêtres pour obtenir 3 % de la surface en lumière naturelle, barde les pignons et crée des haies bocagères aux abords de l’élevage », précise le responsable Huttepain Bretagne. L’objectif de résultat se situe à 8,70 €/m2/lot minimum pour assurer la rentabilité de l’élevage.

[caption id=”attachment_19000″ align=”aligncenter” width=”600″]En ventilation longitudinale les poulaillers sont équipés au pignon de 2 ventilateurs progressifs de 22 500 m3/h et de 4 turbines de 38 000 m3/h. En ventilation longitudinale les poulaillers sont équipés au pignon de 2 ventilateurs progressifs de 22 500 m3/h et de 4 turbines de 38 000 m3/h.[/caption]

Une ventilation latérale et longitudinale

Les poulaillers fonctionnent en ventilation dynamique latérale pignon. « Au démarrage les besoins en renouvellement d’air sont assurés par les trappes et extraction latérale avec 6 ventilateurs à économie d’énergie répartis sur la longueur d’une puissance de 7 500 m3/h mais bridés à 4 000 m3/h. On ouvre alors une trappe sur deux et seulement du côté opposé aux ventilateurs. Au départ seulement 2 ventilateurs fonctionnent en doseur cyclique, puis à 6 jours d’élevage ils passent en permanent. À ce moment-là, 2 autres ventilateurs s’allument en progressif et ainsi de suite jusqu’à saturation des 6 ventilateurs assu- rant un débit de 24 000 m3/h », explique Yannick Le Corre, directeur commercial Tuffigo-Rapidex.

Lorsque les 6 ventilateurs latéraux sont saturés, le poulailler passe en ventilation longitudinale. Tout d’abord, seuls les 2 ventilateurs au pignon permettant un débit de 22 500 m3/h s’enclenchent. « Ils fonctionnent alors à 50 % de leur capacité de débit pour assurer une transition plus souple. Ils passent progressivement à 100 % selon les besoins en renouvellement d’air. Lorsqu’ils sont en capacité maximale, la 1re des 4 turbines du pignon de 38 000 m3/h se met en route et les 2 ventilateurs redescendent à 50 %. Ils vont accélérer progressivement jusqu’à 100 % puis redescendre à 50 % lorsque la 2e turbine se met en marche et ainsi de suite jusqu’à ce que les 4 turbines soient allumées. »

Quand le poulailler est sur cette configuration de ventilation, 1 trappe sur 2 est ouverte et cela des 2 côtés du bâtiment. Lorsque la 1re turbine s’enclenche toutes les trappes s’ouvrent automatiquement grâce au kit de décalage de trappes. 


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