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Maïs : des progrès au service de l’élevage

Après des décennies de culture, la science progresse et donne naissance à des hybrides toujours plus performants.

Après des progrès induits par l’introduction de variétés hybrides dans les années 50, ou l’apparition de variétés précoces et très précoces vers 1960, avec un développement du fourrage dans les régions plus septentrionales, le maïs ne cesse de progresser qualitativement et quantitativement tous les ans.

Les dernières moutures de variétés de maïs produisent plus, avec des critères de sélection qui prennent en compte de nouveaux facteurs. « Les progrès génétiques sont plus conséquents en groupe de famille très précoce et précoce, et l’est moins dynamique pour les tardifs. Les 150 kg de MS/ha/an gagnés en maïs ensilage se vérifient aussi en grain, avec des gains de l’ordre de 1,2 quintal par hectare et par an. Les maïs sont de plus en plus typés selon leur destination. Une variété grain sera de plus en plus trapue, son cousin ensilé aura un développement végétatif plus important, avec un dessèchement moindre en fin de cycle. Les qualités alimentaires, avec une bonne digestibilité des tiges et des feuilles sont des éléments pris en compte depuis quelques années dans les schémas de sélection.

Pour la verse, les semenciers ont fait de gros efforts sur les tenues de tige », estime Michel Moquet, ingénieur régional chez Arvalis. La région Bretagne, sensible à l’helminthosporiose, dispose de solutions avec des variétés plus tolérantes. Enfin, le producteur a le choix avec des maïs avec des vigueurs de départ dynamiques, idéales pour les semis en zones froides ou pour des mises en terre tardives. « Ce n’est pas un critère exclusif de fort potentiel, car de très bonnes variétés, plus timides au démarrage, finissent très bien leur cycle de végétation ». Chez les distributeurs, la nouveauté se paie souvent plus cher. Ainsi, des différences de prix de plusieurs dizaines d’euros par dose peuvent apparaître.

Un pari sur les jeunes

« Comparée à une variété ancienne au catalogue, l’homologue récent produira parfois une tonne de matière sèche en plus en ensilage et ce, dans un délai de 4 à 5 ans. À 80 € la tonne de MS, le calcul est simple ».
Le cheval de bataille de la recherche génétique pour les prochaines années sera composé d’autres cibles de sélection, comme la valorisation de l’eau et la tolérance aux stress hydriques, la tolérance au froid et l’efficience des températures, ou encore une meilleure valorisation de l’azote. « Les matières azotées totales diminuent au fil des années. En cause, des gabarits de plante entière qui diluent la teneur en azote, et sans compensation de fertilisation. Ces matières ont toujours été le point faible des maïs », conclut Michel Moquet.


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