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Viande : un partenariat avec la distribution pour garantir un prix

Au rayon boucherie traditionnelle du Leclerc de Carhaix, l’origine de la viande est bien connue. Plusieurs éleveurs locaux approvisionnent régulièrement de la viande de qualité de race limousine grâce à un partenariat avec ce distributeur.

« Nos bouchers prennent plaisir à argumenter sur l’origine de la viande. Ils connaissent même les exploitations de nos fournisseurs ». Cette phrase prononcée par Hervé Kermarrec, propriétaire de l’enseigne Leclerc de Carhaix, résume la situation : pour approvisionner l’étal de son rayon boucherie, il a choisi de se fournir chez neuf éleveurs locaux. Chaque semaine, un éleveur est à l’honneur puisque son portrait est affiché dans le magasin, de quoi rassurer le consommateur sur l’origine locale de la viande et sur sa traçabilité. Suivant un planning de livraison défini par les éleveurs tous les 2 mois, 4 animaux partent à l’abattoir chaque semaine pour ensuite être livrés aux magasins de Carhaix et de Pont-l’Abbé. « Je suis un patron indépendant, et fais moi-même mes choix de producteurs. Une fois par an, nous nous entendons sur un prix de marché », poursuit-il. L’enseigne dégage ainsi une marge suffisante tout en rémunérant correctement l’éleveur. « C’est un pacte gagnant/gagnant qui nous a permis de progresser techniquement », ajoute Dominique Bellec, éleveur à Motreff.

Stars du Space

Signe de la qualité des animaux produit sur ces élevages finistériens, 4 producteurs fournisseurs de l’enseigne seront présents lors du salon rennais de la semaine prochaine :

Le concours se déroule le mardi 15 septembre à partir de 14 h. Une vente de 5 génisses et de 2 mâles génotypés, organisée par Interlim Génétique Service se déroulera le mercredi 16 à 16 h.

Être force de proposition

Le partenariat a démarré à l’initiative des éleveurs. « Nous avons élaboré un cahier des charges rigoureux avec Philippe Tastet de chez Nutréa, pour une finition des animaux avec des aliments haut de gamme à base de luzerne, de pulpe de betteraves et de graines de lin extrudés », poursuit le producteur. « La période de finition en ration sèche dure 2 mois, avec comme source de fibre  de la paille et du foin grossier. Nous sommes sur une formulation non-OGM, non certifiée mais autocontrôlée », précise Philippe Tastet. Petit à petit, les choses se sont précisées. « Les femelles abattues au départ sortaient tout juste de pâturage. Nous pensions être au meilleur de la qualité bouchère, alors que les bêtes étaient trop grasses.

Après un échange entre éleveurs, bouchers et consommateurs, nous avons corrigé le poste alimentation », explique Ronan Le Gléau, installé à Plounévézel. En marche depuis maintenant 5 ans, le partenariat permet aux éleveurs de « travailler en flux tiré plutôt qu’en flux poussé. Il sait que ses bêtes seront vendues, et à quel prix. Avec la marque « Éleveur de Bretagne », nous reproduisons ce schéma sur des produits comme les œufs, le lait, la truite ou encore l’agneau, pour faire tourner une économie locale et éviter une chute certaine des prix », note Hervé Kermarrec. Fanch Paranthoën


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