variete-pomme-de-terre-hybride-emmanuel-guillery-dominique-morvan-jean-marc-abiven - Illustration Pommes de terre : des tonnages et des nouveautés

Pommes de terre : des tonnages et des nouveautés

La station de Kerloï de Ploudaniel (29) a présenté 56 variétés ou hybrides de plants de pommes de terre en cours d’inscription.

Les chantiers d’arrachages ont démarré depuis le début septembre, au retour de conditions plus sèches. « cette année, le mildiou n’a pas posé de problèmes. La particularité est venue d’une période de temps sec et chaud, avec un effet sur les rendements et des tubercules plus petits », estime Emmanuel Guillery, directeur de la station de création variétale de Kerloï à Ploudaniel (29). Les cultures situées en terres moins profondes ont plus souffert que les autres, comme sur la commune de Hanvec (29).

Production multipliée par 3 en 10 ans

Les pluies de fin de végétation du mois d’août ont été bénéfiques, rendant les résultats hétérogènes. Mais le directeur ajoute que « les trois quarts des surfaces se situent en Nord-finistère, où les rendements globaux sont corrects ». Le seuil des 50 000 tonnes a pour la première fois été franchie. « Grâce au dynamisme des attributaires, des co-obtenteurs et des développeurs, la production de nos variétés a été multipliée par 3 en 10 ans, avec 52 000 tonnes certifiées dans la campagne 2014/2015, replantation incluse », chiffre le président Dominique Morvan. 5 hybrides sont en cours d’inscription cette année auprès du CTPS, dont 2 en première année et 3 en deuxième année. « 4 variétés ont été inscrites en début 2015, et destinées au marché du frais. Il s’agit de Atoll, Manureva, Reine et Maïwen, variété précoce et assez tolérante au mildiou du feuillage et du tubercule, attribuée à Douar Den, groupement de producteurs de plants biologiques », ajoute Emmanuel Guillery. La sélection des nouveaux hybrides, déjà assistée par marqueurs depuis 7 ans, permet de trier la descendance pour repérer rapidement les variétés résistantes au nématode Ro1 – 4, ou plus tolérantes au mildiou.

La recherche avance

« Nous nous inspirons de ce qui est fait en génotypage animal, adapté à notre métier. Le but : gagner encore plus de temps, tout en étant à jour vis-à-vis de la concurrence », explique Emmanuel Guillery. L’arrivée de Arnaud Barbary, ingénieur agronome spécialisé en amélioration des plantes, vient renforcerl’équipe de la station de Kerloïpour la création variétale, et le site d’Hanvec pour la détection. Fanch Paranthoën


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article