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Aviculture : l’élevage s’agrandit de 4 000 m2

Avec la construction de 2 poulaillers de 2 000 m2 l’élevage avicole de Plougoulm (29) totalise presque 11 000 m2. Les frères Riou croient en leur production mais dénoncent des freins administratifs et des marges encore trop faibles.

Patrick et Frédéric Riou seront rejoints sur leur élevage avicole de Plougoulm (29) en fin d’année par Céline Le Maillot, compagne de Frédéric. Les éleveurs de poulets export situés sur la commune voisine de Saint-Pol-de-Léon, dénotent un peu avec leur production implantée au milieu des champs de légumes. Malgré tout, ils investissent dans 2 bâtiments de 2 000 m2, aujourd’hui en cours de construction et qui recevront en fin d’année leur premier lot de volailles. Patrick Riou s’est installé en 2005 en reprenant les 3 400 m2 de poulaillers de son père qui préparait son départ progressif en retraite. En 2007, Frédéric lui emboîte le pas en achetant 3 500 m2 de poulaillers sur un site voisin. Fin 2015, l’exploitation totalisera 10 900 m2 de surface de production en poulet export pour Doux. « Sur notre secteur, nous élevons du poulet export car nous sommes trop éloignés des sites d’abattage en poulet destinés au marché du frais », précise Patrick Riou.

Des freins administratifs

« Début 2013, nous démarrons les démarches administratives pour construire 2 poulaillers et permettre à Céline Le Maillot de s’installer avec nous au sein de l’EARL », déclare Frédéric Riou. Les éleveurs sont convaincus qu’il y a de l’avenir dans l’élevage de poulets export. « En ce moment, c’est la seule production agricole avec une demande constante. Malheureusement, les freins administratifs n’encouragent pas les éleveurs à lancer des projets de bâtiments neufs. On entend dire qu’il faut 18 mois pour obtenir les autorisations, mais dans la réalité c’est au moins 2 ans. Ce délai est beaucoup trop long pour des éleveurs qui souhaitent investir », regrette Patrick Riou. Pour mener à bien leur projet, les éleveurs ont complété le dossier permettant de solliciter une aide dans le cadre du plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAEA). « Ce dossier est très complexe à remplir et beaucoup de justificatifs sont demandés, parfois pour des détails. Nous l’avons tout de même complété et notre demande a été rejetée. Nous avons donc abandonné et pas représenté un nouveau dossier », déclarent les éleveurs.

25 % d’aides du groupe Doux

L’investissement total est de 240 €/m2 pour cette construction de 4 000 m2 de bâtiments. « Nous bénéficions d’une aide de 25 % de l’investissement venant du groupe Doux et s’inscrivant dans le plan d’accompagnement des éleveurs pour une extension des élevages. Aujourd’hui, les banques veulent un apport de 25 % pour accepter de financer des projets comme le nôtre, cette aide nous permet d’obtenir un accord bancaire », expliquent les frères Riou. Ils se désolent de ne pas pouvoir amortir des bâtiments neufs sans aides de ce type. « Les prix de reprise de nos volailles ne sont pas assez rémunérateurs et il faudrait de meilleures marges pour relancer l’aviculture en Bretagne. »

Priorité aux entreprises locales

Le choix de 2 bâtiments de 2 000 m2 (100 m x 20 m) s’est fait pour des questions de facilité de travail. « Pour nous, c’est plus rationnel, nous allons de plus en plus vers ce type de poulaillers qui permet de réaliser des économies d’échelle. » Après avoir vu défiler tous les constructeurs, ils décident de traiter avec l’entreprise Miorcec près de Sizun (29) avec qui la famille Riou travaille depuis plus de 40 ans. « Leur cœur de métier est le bâtiment avicole. Ils ont répondu à nos exigences en termes de confort de travail et de soucis d’économies d’énergie. Le matériel d’élevage sera installé par la société Premel Cabic de Plounévez-Lochrist (29). Nous donnons la priorité aux entreprises locales. » Les poulaillers vont recevoir une ventilation bilatérale au pignon et un sol bétonné. « Le sol bétonné est une évidence puisque nous achetons toute notre paille, nous allons ainsi utiliser 5 fois moins de paille. Le poulailler sera plus facile à chauffer grâce à l’inertie de la dalle et nous allons gagner en confort de travail », concluent les éleveurs. Nicolas Goualan


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