evolution-prix-produits-agricoles - Illustration Marchés Agricoles : Des prix moins élevés pour les 10 ans à venir

Marchés Agricoles : Des prix moins élevés pour les 10 ans à venir

Les experts prévoient un « retour à la normale » des marchés agricoles mondiaux après plusieurs années de grande volatilité.

Les prix agricoles devraient être en recul, selon les perspectives 2015-2024, publiées conjointement le 1er juillet par l’OCDE et la FAO. Mais ils devraient rester supérieurs à ceux constatés avant 2007. Les prix de la viande et des produits laitiers devraient continuer à augmenter, tirés par la demande grandissante en protéines animales, tandis que ceux des céréales et produits végétaux devraient sensiblement diminuer.

Quant à la production agricole mondiale globale, elle devrait continuer à augmenter, après une hausse de 18 % ces 8 dernières années. Les prix devraient être en recul, mais moins volatils que précédemment.

Demande de lait et viande

La demande sera faiblement tirée par une consommation de produits de base par habitant qui est désormais proche de la saturation dans de nombreux pays émergents et par une reprise plutôt morose de l’économie mondiale. L’augmentation du niveau de vie dans les pays développés va néanmoins inciter les consommateurs à modifier leur alimentation et conduire à une hausse de la demande en protéines animales. Si l’offre suivra, il n’en demeure pas moins que le lait et la viande devraient voir leurs cours se maintenir assez haut.

Le Brésil pousse des coudes

Deuxième exportateur mondial, le Brésil est devenu, en 2013, le premier producteur de soja devant les États-Unis. Ce pays restera un acteur majeur des échanges mondiaux, avec un accroissement continu du secteur des cultures « grâce à l’amélioration des rendements et à l’expansion des terres agricoles ». Le soja devrait rester le principal produit agricole et l’exportation la plus lucrative du pays : la moitié de la production nationale sera consacrée à l’export. La production et les exportations de viandes bovines, porcines et de volailles devraient aussi s’accroître fortement dans la décennie à venir.

Cette analyse, selon les deux organisations, doit cependant être prise avec précaution, un « choc » (économique ou environnemental) pouvant toujours survenir et fausser les prévisions. « Il y a une forte probabilité d’au moins un choc sévère sur les marchés internationaux au cours des dix prochaines années », prévient le rapport. Illustration on ne peut plus actuelle: nul ne connaît l’issue du krach de la bourse chinoise qui a reculé de 30 % ces trois dernières semaines. Et ce n’est qu’un exemple.

Les prix des productions végétales devraient être davantage en recul et même inférieurs à ceux des productions animales. Les évolutions technologiques de ces dernières années permettent un rendement tel que la demande ne suit plus. C’est particulièrement le cas pour les céréales. La production mondiale devrait augmenter du fait de l’amélioration des rendements en Europe, Amérique du Nord et Asie, et de l’accroissement de la surface agricole en Amérique du Sud.


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