ble-cereale-changement-climatique - Illustration La filière céréalière s’adapte au changement climatique

La filière céréalière s’adapte au changement climatique

L’anticipation des semis et la mise au point de nouvelles variétés, plus précoces, plus résistantes, sont des axes de recherche.

En France et en Bretagne, les conséquences du changement climatique se font sentir depuis plusieurs années, avec des récoltes de plus en plus précoces, des coups de chaleur estivaux plus fréquents… « La hausse des températures et son corollaire qu’est l’augmentation des besoins en eau sont des réalités avec lesquelles les agriculteurs doivent aujourd’hui composer, notamment en Bretagne », expliquent les responsables de Passion céréales.

Les variétés du Sud remontent

« Le changement climatique a d’ores et déjà changé les pratiques des céréaliers. Depuis quelques années, on constate que les variétés historiquement cultivées dans le Sud de la France se retrouvent dans les régions du Nord », indique Afsaneh Lellahi, d’Arvalis – Institut du végétal. Les acteurs de la filière céréalière travaillent à observer ces évolutions et à proposer de nouvelles pratiques et de nouveaux outils, comme l’anticipation des périodes de semis et, de fait, un avancement des dates de récolte, ou la mise au point de nouvelles variétés, plus précoces, plus résistantes au stress hydrique et aux agresseurs favorisés par les changements météo.

Comme l’explique Jean-Yves Tessier, délégué Passion céréales en Bretagne, « en matière d’adaptation aux effets du changement climatique, il n’existe pas de parade universelle, mais nous disposons de plusieurs leviers agronomiques et scientifiques sur lesquels nous pouvons agir. » Une adaptation indispensable pour maintenir une production de qualité, créatrice de valeur pour le territoire, et qui génère près de 35 000 emplois dans la région.

Un rôle dans la réduction des GES

Alors que la France accueillera en fin d’année le sommet Cop 21, la filière souhaite aussi communiquer sur les différentes actions qu’elle a mises en place aux côtés d’experts pour réduire les émissions de GES (gaz à effets de serre). « Les cultures intermédiaires qui couvrent les sols et fixent l’azote, le pilotage de précision qui vise à apporter la juste dose d’engrais au bon moment, l’installation de bandes enherbées et de haies sont des exemples au niveau des producteurs. L’optimisation des flux logistiques, le développement du transport par voie douce (notamment fluviale), l’utilisation de biomasse sont des solutions développées par la filière. »

« Les quantités de GES émises par les grandes cultures peuvent être compensées par les quantités captées par les plantes durant leur croissance. Et cela dans un rapport de 1 à 3, voire de 1 à 10 selon les productions. Mais ces bénéfices ne sont pas toujours pris en compte dans les bilans », ajoute Afsaneh Lellahi. De plus, par la production de substituts (biocarburants, biométhanisation, chimie du végétal….), les grandes cultures contribuent également à réduire les consommations en énergie fossile des autres secteurs.


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