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Des efforts payants pour le captage de la Herbinaye

Les efforts réalisés par les agriculteurs volontaires des bassins-versants du captage de la Herbinaye ont permis de passer de 70 à 45 mg/L de nitrates dans l’eau en 10 ans.

« Nous étions à deux doigts de passer en bassins versants contentieux concernant l’aire d’alimentation du captage de l’Herbinaye. Nous avons la chance d’être dans un plan d’action volontariste qui est beaucoup moins contraignant. Il faut donc que les agriculteurs poursuivent les efforts déjà engagés », déclare Laurent Kerlir, président de la Chambre d’agriculture du Morbihan. Il est intervenu à Rohan le 1er décembre à l’occasion de la réunion d’information sur le captage grenelle de la Herbinaye.

De 70 à 45 mg/L de taux de nitrates en 10 ans

Guy Le Helloco, président de la Cidéral s’est réjoui des bons résultats de ces dernières années : « Il y a encore des améliorations a apporter mais, à mon avis, la partie est gagnée. » Il s’appuie sur des chiffres : en 2004, le taux de nitrates était de 70 mg/L ; en 2014, il est de 45 mg/L. De plus, sur l’année en cours, il n’y a pas eu un jour de dépassement du seuil de 50 mg/L. L’Agence régionale de santé (ARS) confirme la tendance à la baisse constatée depuis plusieurs années, ainsi que la diminution des valeurs maximales. L’eau est bien conforme depuis 2010, sur cette période il n’y a pas eu de dépassement de seuil pendant plus de 5 % de l’année ce qui équivaut à 18 jours cumulés annuels. L’agence de santé met en garde tout de même sur la situation qui reste encore fragile avec des teneurs proches de 50 mg/L, qui sont susceptibles d’être dépassées.

Pas d’environnement sans approche économique

Les agriculteurs volontaires rencontrent dans un premier temps un technicien pour réaliser une approche de la situation économique. Laurent Kerlir, précise : « Il n’y a pas d’environnement sans approche économique. » Le projet économique de l’exploitant est défini sur trois ans avec plusieurs pistes : maintien du volume de production, arrêt de l’atelier élevage, restructuration des ateliers d’élevage, développement d’un atelier animal supplémentaire. L’agriculteur et le technicien vont ensuite estimer ensemble la capacité d’investissement liés à des modifications de systèmes, de conduite d’élevage, de bâtiment. Cela peut être aussi des investissements en matériel avec un impact environnemental positif. Il est important de rappeler que ces données restent confidentielles entre le technicien et l’agriculteur. Les représentants de la Chambre d’agriculture, de la Cidéral, du SMGBO, du syndicat d’eau du 56 et le sous-préfet ont précisé que les actions de sensibilisation, de communication et de suivi de la qualité des cours d’eau vont être poursuivies et intensifiées. Nicolas Goualan


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