revenus-agricoles-2014 - Illustration Affichage controversé des revenus agricoles 2014

Affichage controversé des revenus agricoles 2014

Comme tous les ans, la parution des revenus agricoles divise. À commencer cette année par l’annonce de la hausse du revenu agricole par l’Insee (+ 6 %) contredite par la baisse chiffrée annoncée par le ministère de l’Agriculture (-5 %).

L’Assemblée permanente des Chambres d’agricultures (APCA) s’interroge, sur ces « estimations contradictoires », qui « portent atteinte à la lisibilité, voire à crédibilité de la statistique ». Pour cette dernière, les chiffres décrivent tout de même « une stabilité dans le repli de l’économie agricole française », et l’incapacité des politiques nationales et européennes à « limiter l’extrême volatilité des revenus agricoles ».

Un résultat courant avant impôts est à 24 400 € par actif non salarié, toutes productions confondues. La quasi-totalité des orientations économiques voient leur revenu baisser sauf les producteurs de lait (+28 %), les viticulteurs et éleveurs d’ovins-caprins (+23 %), des secteurs où les revenus étaient très faibles en 2013. Ces données concernent les exploitations moyennes et grandes, c’est-à-dire au « produit brut standard » supérieur à 25 000 €. Entre les producteurs de grandes cultures et les laitiers, c’est le grand écart, mais pas dans le sens régulièrement constaté. Selon les statistiques, le revenu des producteurs de grandes cultures est en baisse de 44 %. Pour le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll qui s’exprimait le 16 décembre sur la radio RTL, le bas niveau des revenus des agriculteurs en 2014 est un « problème de prix ».

Ces données sont encore provisoires. Elles peuvent être corrigées lors d’une analyse ultérieure en juin 2015. Les revenus agricoles 2014, publiés par la Commission nationale des comptes de l’agriculture, « traduisent une réalité partielle de l’agriculture française », analyse la Confédération paysanne, dans un communiqué le même jour. Pour le syndicat minoritaire, les chiffres présentés « oublient toujours 36 % des fermes considérées comme petites. »


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