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Geda 35 : Acquérir de l’autonomie via le groupe

Qu’elle soit décisionnelle, fourragère, énergétique…, au sein des groupes Geda, l’autonomie est développée, aboutissant notamment à davantage de sécurité économique.

« Renforçons notre autonomie ». C’est le thème qu’avait choisi de mettre en avant le Geda 35 à l’occasion de son assemblée générale, le 21 novembre à Domagné. « En renforçant notre autonomie d’intelligence, de décision, mais aussi fourragère ou énergétique, nous serons plus résistants aux pressions », souligne Carine Chassé, membre du conseil d’administration de la structure. « Les groupes Geda nous permettent de partager de l’information et de se former pour devenir plus autonomes. »

Mieux connaître ses animaux

Exemple avec le Geda de Saint-Aubin-d’Aubigné qui travaille sur les médecines alternatives en élevage bovin laitier conventionnel. Le groupe fait partie des 16 projets AEP (Agriculture écologiquement performante) retenus par la Région, s’écoulant sur trois ans. Ses adhérents souhaitent évoluer vers moins de curatif et davantage de préventif, et réduire l’emploi des antibiotiques pour contribuer à préserver la santé humaine et l’environnement. Des outils de suivi, évaluation et diffusion, vont être mis en place sur le territoire. « Je regarde mes vaches différemment aujourd’hui. Je peux aussi mieux communiquer avec les intervenants tels que le vétérinaire », explique une des agricultrices du Geda.

Autonomie protéique et énergétique à la Coopedom

Outil pour renforcer l’autonomie protéique des exploitations, la Coopedom avait ouvert ses portes suite à l’assemblée générale du Geda 35. Créée il y a 45 ans, l’entreprise compte aujourd’hui 1 200 adhérents et 45 salariés ETP, pour un chiffre d’affaires de 11,5 millions d’€. À l’activité de déshydratation des fourrages verts et du maïs, se sont ajoutées des diversifications : fabrications d’aliments fibreux, production de granulés de bois et d’agrocombustibles. La Coopedom s’inscrit également dans une démarche d’autonomie sur l’énergie avec l’utilisation de biomasse dans l’usine (miscanthus, plaquettes et connexes de scieries) et la mise en place de 1 200 m2 de panneaux photovoltaïques en 2007.

Immunité, TCS, échanges parcellaires comme leviers

Situé autour de Janzé, un nouveau groupe travaille aussi sur la santé du troupeau, avec l’idée de préserver, voire de renforcer l’immunité de la vache. Plusieurs facteurs sont pris en compte : conditions d’élevage, alimentation et conduite des cultures. « Dans notre groupe, nous réapprenons à observer nos vaches et nous nous questionnons sur la manière de cultiver ce qui nourrit au final nos animaux », notent les participantes au groupe.

Deuxième projet AEP du Geda 35, l’approche du groupe Bio sud se veut aussi préventive pour mieux maîtriser le système en agriculture bio que ce soit sur la santé, les aléas climatiques et la performance économique. Dans le groupe TCS (techniques culturales simplifiées), on trouve aussi de la recherche d’autonomie… « Mon objectif est de retrouver un sol vivant, de stocker l’azote en intégrant des légumineuses… Je vais par ailleurs parrainer un autre agriculteur pour l’aider à avancer sur ces techniques de travail du sol », précise un agriculteur.

Chaque structure agricole ne peut être autonome de la même manière. « Et parfois, on peut aller au-delà de son exploitation comme avec les échanges parcellaires menés via la FDSEA », ajoute Christian Mochet, adhérant du Geda du canton de Châteaugiron. « Certes, cette envie d’autonomie génère de l’insécurité chez les conseillers d’élevage. Mais ils doivent avancer et évoluer avec les agriculteurs », précise un expert foncier. Présidente du Geda 35, Christine Lairy souligne l’intérêt de voir arriver des personnes et thématiques nouvelles dans les groupes. « Il ne faut pas chercher à y puiser seulement des recettes, mais comprendre les processus. » Agnès Cussonneau


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