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Céréales : récolter dès que possible

La moisson 2014 n’est pas encore terminée dans certains secteurs, notamment sur le Nord-Finistère ou en Centre-Bretagne. Après un mois de juillet idéal pour le ramassage des céréales précoces et des colzas, août s’est pour l’instant montré moins favorable à des battages de qualité.

« Un tiers des blés ont été rentrés avant l’épisode pluvieux de début août. Il reste donc dans les champs une bonne partie des céréales non récoltées. Lundi, les conditions permettaient de battre des céréales avec une humidité mesurée de 17 %. Les PS de 75 montrent une perte de 5 points environ par rapport à juillet mais sont toujours dans la norme », commente Pierre-Yves Prigent, technico-commercial territoire sur le canton de Callac pour Triskalia.

Profiter du soleil

Pas d’inquiétude à avoir tout de même, sachant que le poids spécifique ne fait pas le rendement : « Le PS est un indicateur commercial et non qualitatif et informe sur la densité de la récolte (masse par rapport à un volume donné). Les pertes de rendement apparaîtront en cas de grains laissés au champ comme lors de verse ou d’égrainage », explique Eric Masson, ingénieur régional chez Arvalis.

Contrairement au reste de la France, la Bretagne ne connaît pas encore de phénomène de germination des grains sur pied. Attention toutefois puisque les trois facteurs favorisant son développement, à savoir maturité du grain, température plus froide et météo pluvieuse, sont observés. Il convient donc de récolter dès que les conditions le permettent, surtout les espèces sensibles comme le triticale. Plus on avancera dans la saison et plus la luminosité diminuera, avec une humidité de plus en plus présente.

La paille se détériore

À noter également que certaines adventices en profitent pour se développer et apporter de l’humidité supplémentaire à la récolte : c’est le cas des liserons. La paille, elle aussi arrivée à maturité sur pied, connaît des dégradations dues à cette période de fin de cycle de la plante. Les champignons saprophytes, par ailleurs essentiels à la fabrication de l’humus, se développent. En détériorant la tige, ils contribuent à  broyer les andains lors du passage de la moissonneuse. Enfin, certaines parcelles déjà moissonnées ont laissé des pailles non pressées derrière elles, conduisant inévitablement à des pertes de rendement. Fanch Paranthoën


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