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Vigilance accrue sur le libre-échange et les OGM

Jean-Claude Juncker, prochain président de la Commission, restera vigilant sur les questions de libre-échange et réexaminera la législation sur les autorisations d’OGM.

Avant d’être élu par le Parlement européen à la présidence de la Commission de Bruxelles, le 15 juillet, Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre luxembourgeois et candidat des dirigeants des Vingt-huit, a exposé aux députés son programme qui prévoit de « modifier » la législation sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Il a assuré qu’il n’accepterait pas un accord de libre-échange avec les États-Unis conclu « à n’importe quel prix ».

Une législation « pas normale »

Selon les termes de son « programme pour l’emploi, la croissance, l’équité et le changement démocratique », Jean-Claude Juncker a « l’intention de réexaminer la législation applicable à l’autorisation des OGM. » Il  ne considère pas normal qu’en vertu des règles actuelles, la Commission soit juridiquement forcée d’autoriser l’importation et la transformation de nouveaux organismes même lorsqu’une majorité claire d’États membres s’y oppose.

Le démocrate-chrétien luxembourgeois estime que « la Commission devrait pouvoir conférer à la position majoritaire de gouvernements démocratiquement élus au moins autant de poids qu’aux avis scientifiques, notamment lorsqu’il en va de la sécurité des aliments que nous consommons et de l’environnement dans lequel nous vivons. »

La sécurité alimentaire « non négociable »

« Je veux que l’accord commercial avec les États-Unis soit raisonnable et équilibré, mais je ne sacrifierai pas la diversité culturelle de l’Europe. Je ne sacrifierai pas nos normes sanitaires, de santé, sociales, et de protection des données sur l’autel du libre-échange », a également assuré le futur président de la Commission devant le Parlement européen. « La sécurité alimentaire et la protection des données personnelles seront pour moi non négociables, précise-t-il dans son programme. Je n’accepterai pas non plus que la juridiction des tribunaux des États membres de l’UE soit limitée par des régimes spéciaux applicables aux litiges entre investisseurs. L’État de droit et le principe de l’égalité devant la loi doivent s’appliquer aussi dans ce contexte ».

Jean-Claude Juncker a aussi affirmé qu’aucun nouveau pays ne rejoindrait l’UE au cours des cinq ans de son mandat, même si celle-ci doit à terme s’ouvrir aux États des Balkans. « Nous devons achever le marché intérieur des biens et des services et en faire un tremplin pour nos entreprises afin de prospérer dans une économie mondialisée, également en ce qui concerne les produits agricoles », précise-t-il par ailleurs dans son programme.


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