« Ce n’est pas à nous de contrôler si l’origine des produits alimentaires est bonne : l’État est beaucoup trop complaisant et ne fait pas son travail », s’agace Yann Le Gac. Le président des Jeunes Agriculteurs du département est revenu sur la mobilisation du week-end dernier, quand des convois de tracteurs se sont rendus dans des grandes surfaces de Brest, de Morlaix et de Quimper. « L’été dernier, nous avons constaté des étiquetages aberrants, avec des logos français posés sur de la viande bovine, de porc ou de volaille en provenance de Belgique ou d’Argentine ». Aussi, à la veille du démarrage des négociations commerciales annuelles avec la grande distribution, le responsable déplore le fait que « la charte de bonnes conduites pour ces négociations a fait des allers-retours entre les ministères. Au final, l’origine France n’y serait même plus mentionnée ! » Des prix à la baisse Le Finistérien aborde les autres sujets conjoncturels, comme « le prix du porc qui arrive sous le seuil de prix d’équilibre moyen, face à des jeunes agriculteurs qui se sont dernièrement modernisés. En légumes, la tête de chou-fleur se vend 25 centimes, ce n’est pas tenable. Pour le lait, on entend parler d’une baisse de prix de 8 à 10 %, baisse demandée par les GMS. Ce n’est pas acceptable, dans un contexte où les charges, que ce soit l’électricité, les engrais ou les assurances sont à la hausse. Nos trésoreries se tendent ». Certains étiquetages sont aberrants En ce qui concerne les volets sanitaires, la FCO laisse des traces et aura des répercussions, avec des vaches vides. « On va se retrouver avec une baisse de la production laitière, avec un litre de lait peu payé ». Les craintes du responsable vont vers des exploitations qui risquent de décapitaliser car…
Le syndicat s’est mobilisé samedi dernier
Les Jeunes Agriculteurs se sont rendus dans différentes grandes surfaces du département pour dénoncer l’origine étrangère de certains produits, dans un contexte économique qui se durcit.

