Rencontrer le monde agricole pour mieux le comprendre

Descendante de famille de paysans en Ukraine et en France, la photographe Aude Osnowycz souhaite mener un travail avec les agricultrices et agriculteurs bretons. 

Une femme tenant un appareil photographique dans les mains.  - Illustration Rencontrer le monde agricole pour mieux le comprendre
La photographe Aude Osnowycz veut travailler sur les liens aux métiers de la terre. | © Paysan Breton - T. Dagorn

À l’origine, la passion d’Aude Osnowycz est la géopolitique. « Mais vers 30 ans, un peu sur le tard, je suis venue à la photographie. » Entre 2011 et 2014, alors basée en Tunisie, elle a suivi « les révolutions arabes » en Algérie, Lybie, Égypte, Irak, Liban… Les femmes sont souvent au cœur de ses reportages. « J’ai bien sûr fait des images de femmes dans les contextes du Maghreb et du Moyen-Orient. J’ai aussi suivi des dissidentes russes et biélorusses qui se sont opposées au régime politique et au modèle patriarcal et conservateur de leurs pays. » Ses photos ont été publiées dans la presse française (Nouvel Obs, Marie-Claire, le Figaro…) ou internationale (Newsweek, Stern, the Guardian…).Raconter des histoires plus personnellesIl y a sept ans, Aude Osnowycz s’est installée « par hasard » en Côtes-d’Armor. Étant difficile de vivre comme photographe freelance, elle est juriste en droit administratif à mi-temps. Cela la laisse libre de construire ses travaux documentaires qui ont glissé de sujets « plutôt politiques » vers « des histoires plus personnelles, plus sociales ». Au printemps, lors de Photofestival à Saint-Brieuc, son exposition parlait « de jeunes de la génération Z qui ont abandonné l’ultra-consommation au profit d’un modèle de vie plus durable ».Issue d’une famille de paysans ukrainiens côté paternel et de cultivateurs de lavande côté maternel, Aude Osnowycz, 45 ans, veut aujourd’hui se pencher sur « le quotidien des paysans » du territoire qu’elle habite. « Passion pour l’élevage, rapport à la terre, transmission des fermes, place des femmes, isolement ou mal-être dans les campagnes… » Dans un premier temps, elle aimerait rencontrer des agricultrices et agriculteurs – « sans appareil photo », insiste-t-elle, pour échanger sur leur réalité, leurs difficultés et peu à peu trouver les sujets à creuser ensuite. Toma DagornContact…

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