La Région revalorise la DJA

La Région Bretagne a annoncé une hausse significative de la Dotation jeune agriculteur. Une mesure accompagnée d’un diagnostic climat, destiné à intégrer les enjeux environnementaux dans chaque projet d’installation.

Loïg Chesnais-Girard et Élodie Guillotel - Illustration La Région  revalorise la DJA
De g. à dr. : Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, avec Élodie Guillotel et ses parents.

À l’aube du Space, la Région Bretagne a annoncé une revalorisation de la Dotation jeune agriculteur (DJA). Elle passe de 22 000 € à 30 000 € pour une installation à titre principal, 11 000 à 15 000 € pour une installation à titre secondaire et 30 000 à 40 000 € pour une installation en zone insulaire. Le dépôt de demande en ligne a également été simplifié. Cette revalorisation s’accompagne d’un diagnostic climat, validé avec la Chambre d’agriculture. Celui-ci permettra aux nouveaux installés de mieux intégrer les enjeux climatiques et environnementaux dans leur projet, en anticipant de futurs investissements ou en identifiant les forces et faiblesses de leur système.

La transition passera par la recherche

Porcs et lapins

La Région a annoncé ces nouveaux dispositifs à Augan (56), chez Élodie Guillotel. Installée en 2023 et associée avec sa mère, la jeune éleveuse de 26 ans a rejoint l’exploitation familiale après le départ en retraite de son père. Avec deux salariés et un apprenti, elles élèvent aujourd’hui 4 200 lapines dans 2 900 cages.

Élodie Guillotel souhaite diversifier la production sur l’exploitation en y intégrant un élevage de porcs. « Nous sommes en train de transformer d’anciens bâtiments pour les lapins en bâtiments de post-sevrage et d’engraissement, avec des cases bien-être. », déclare l’éleveuse. « Nous allons adhérer à une maternité collective située à une vingtaine de kilomètres. Mon objectif est de produire environ 5 800 charcutiers par an. »

Travailler pour l’avenir

Élodie Guillotel prévoit de mener des essais sur l’alimentation des porcs en partenariat avec Sanders. « Je suis convaincue que la transition agroécologique passera par la recherche », affirme-t-elle. Du côté de l’élevage cunicole, une rénovation des bâtiments est prévue dans les prochaines années pour répondre aux normes de bien-être animal. L’agricultrice souhaite également développer la production d’énergie avec la construction d’un hangar photovoltaïque, qui viendra compléter le méthaniseur de 300 kW installé en 2020. Enfin, Élodie Guillotel met un point d’honneur à équilibrer la vie personnelle et professionnelle, tant pour ses salariés que pour elle-même. « C’est essentiel pour rendre le métier attractif et, en ce qui me concerne, pour pouvoir aussi m’investir dans le bureau des JA et dans le sport », annonce-t-elle.

Alexis Jamet

Profiter des aides

Au moment de son installation, Élodie Guillotel a bénéficié du dispositif Agri’Invest, financé par la Région Bretagne. Les 48 000 € d’aides ont servi pour la transformation des bâtiments, nécessaire pour le lancement de l’élevage de porcs, mais aussi pour leur rénovation thermique.


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