« Le métier d’aviculteur est un beau métier. Le potentiel est là avec une consommation de viande de volaille qui ne cesse de progresser ces dernières années. Mais certains chiffres nous ramènent à la réalité avec 100 000 m2 de surface d’élevage perdus par an sur les six dernières années. Notre filière est rentable, maintenant il faut que le revenu des éleveurs progresse significativement pour inverser cette tendance et qu’il y ait une réelle simplification administrative. La structure de notre groupement et les relations avec nos partenaires sont très sécurisantes pour des jeunes qui veulent s’installer en aviculture », lance Stéphane Dahirel, président du Gaévol lors de l’assemblée générale du groupement le 26 juin à Mauron (56).Lors d’une table ronde, Olivier Mével, maître de conférences, plante le décor : « Notre souveraineté alimentaire est mise à l’épreuve. En 2017, le choix de montée en gamme du président Macron a été une erreur car nous n’avons plus réussi à couvrir la demande en prix bas d’une tranche de la population à faible pouvoir d’achat. La RHF est aussi en recherche des prix le plus bas possible lorsque cette montée en gamme a fait perdre en productivité et grimper les coûts de production. Résultat, des importations massives sont venues répondre à cette demande. Aujourd’hui, la consommation va plus vite que la production donc les importations poursuivent leur développement. » Yves Bleunven, sénateur du Morbihan, évoque la solution des clauses miroir pour que la volaille importée réponde aux mêmes exigences de production que celles imposées aux éleveurs français. « Depuis 30 ans, à cause d’un motif environnemental, nous avons accompagné la décroissance. »Pas d’abattoirs sans éleveursPour Stéphane Dahirel, la filière volaille de chair a du potentiel pour des jeunes qui souhaitent s’installer et la contractualisation est un système sécurisant pour lancer des investissements….
Revaloriser les contrats rapidement
Pour motiver des jeunes à s’installer en volaille de chair et lancer des projets d’investissements dans des poulaillers neufs il est urgent de revaloriser les contrats des éleveurs.
