Il n’est pas encore 17 h lorsque la traite du soir débute au Gaec de la pâture. Après une journée chaude et ensoleillée passée en prairie, les 60 laitières investissent l’aire d’attente. Les mouches ne sont pas très nombreuses et les animaux sont calmes. Sur les quais, les vaches ne bougent pas. « C’est le cas depuis l’installation du système répulsif », précise Benjamin Desbois, l’un des associés du Gaec. « Avant, ce n’était pas aussi confortable ; j’hésitais même à demander à ma salariée de traire ».
Insectes piqueurs
C’est la présence de tiques, ce printemps, qui a incité l’éleveur à contacter son ancien vétérinaire, devenu consultant. « Je traitais avec un produit à base de pyrèthre et j’essayais de les enlever manuellement. Ce n’était vraiment pas pratique ». Celui-ci lui conseille d’installer un rideau à cordelettes imbibées d’huiles, notamment d’huile de neem. En passant dans le rideau, auquel elles s’habituent rapidement, les vaches s’imprègnent du produit insectifuge. « Il préserve des tiques mais aussi des mouches et des culicoïdes, sans manipulation des animaux », indique Sébastien Knockaert, vétérinaire. « Il faut juste recharger le réservoir du mélange d’huile de colza (support) et de produit actif. La réserve permet d’appliquer sur les animaux pendant une bonne semaine ».
Moins de 10 cts/VL
Le prix du rideau et de son réservoir est de 289 euros. Le produit coûte 119 euros les 5 litres, pour une consommation d’un litre environ toutes les semaines. « Moins de dix centimes par vache et par jour », précise le vétérinaire. Le prix à payer pour une traite plus sereine. Le système est adaptable aux moutons, aux chèvres et aux chevaux.
Bernard Laurent
Contact : Sébastien Knockaert 06 16 11 94 84 ou https://www.supervet.expert/