Plusieurs dizaines d’espèces végétales réparties en 130 placettes et 180 micro-parcelles ont fait l’objet de visites, la semaine passée à Goudelin (22). Conduite par Eureden, cette plateforme dédiée aux cultures fourragères a pour objectif « d’économiser des intrants, de gagner en autonomie protéique et de piéger du carbone. Bien conduites, les fourragères apportent de la valeur ajoutée aux agriculteurs », résume Philippe Lécuyer, responsable du service agronomie de la coopérative.Dans les placettes présentées, dérobées, espèces pérennes de fauche ou adaptées au pâturage se côtoient, avec des variétés diploïdes ou tétraploïdes. Dans la partie pérenne de fauche, 3 dates de récolte ont pu être comparées (fauche au 20 mars, au 9 avril et au 6 mai), afin de se rendre compte de l’évolution des mélanges ou des espèces en pur. Dans un mélange luzerne-trèfle incarnat, le trèfle se développe en premier et « limite le salissement. Une fois fauché, il disparaît, laisse la luzerne prendre la place. Ce mélange doit être semé tôt et hors conditions humides. S’il est implanté en octobre, c’est trop tard ».D’autres graminées ont été testées. « Il n’y a pas que les ray-grass », lance le responsable, devant des placettes de dactyle, de brome ou de fléole, appréciée pour son appétence.Préserver la qualitéAprès avoir sélectionné les bonnes espèces adaptées à son contexte, choisi le bon stade de récolte pour favoriser les MAT, le volet conservation tient toute son importance. Si l’ensilage d’herbe se situe le jour de la récolte à « 30 % de MS, l’enrubannage est à 45 % de MS », chiffre Clément Quiguer, agronome chez Eureden. Concernant l’enrubannage, les réglages de machine ont toute leur importance : « Il faut vérifier le positionnement et l’étirement du film ». En conservation au silo, la tension de la bâche est également cruciale pour une bonne…

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