Les agriculteurs enquêtés, dont un tiers de femmes, consacrent, en moyenne, une demi-journée par semaine à la gestion administrative. Seuls 5 % aiment réaliser cette tâche et 54 % ne rencontrent pas vraiment de difficultés et s’en accommodent. Les autres déplorent le fait d’être dépassés par l’ampleur du suivi. L’envie de remettre le travail à plus tard est alors dominante. « Une majorité d’enquêtés estiment passer trop de temps ou ont des difficultés à gérer les dossiers de subventions et à préparer les documents nécessaires pour un contrôle », indiquent les étudiants à l’initiative de l’étude. « Ceux qui souffrent le plus consacrent un peu moins de temps : 4,6 heures vs 5,1 heures par semaine pour ceux n’y voient pas de difficulté majeure. Cela pourrait suggérer un évitement (ou une procrastination), ou un sentiment d’inefficacité accrue. Ils passent moins de temps mais ont cette tâche plus longtemps dans la tête ».Avoir un bureau bien organiséLes profils les plus fragiles à ce niveau sont plus représentés en EARL ; les autres sont davantage en Gaec. « Cela peut renvoyer à une gestion plus individuelle en EARL, avec moins de partage de charge qu’en Gaec ». Il semble, au vu des résultats de l’enquête, que les producteurs de lait sont ceux qui se plaignent le moins. Les pluri-productions sont légèrement surreprésentées chez les profils en difficulté face à la gestion administrative. Aucun lien n’a été relevé entre le niveau d’études et la charge mentale ressentie. De même, l’âge ne semble pas jouer. « Souvent, les personnes qui ne sont pas à l’aise avec les tâches administratives n’ont pas de bureau bien organisé », ont-ils remarqué.La peur du contrôleLes démarches que les agriculteurs appréhendent le plus et qu’ils délèguent le plus souvent sont le dossier Pac, la déclaration de flux et le…
La gestion administrative rebute
Une enquête réalisée auprès de 102 exploitants révèle que le travail administratif prend une demi-journée par semaine, en moyenne. Cette tâche peut générer de la fatigue mentale.
