L’UDSEA-Confédération Paysanne du Finistère a mené une action vendredi dernier sur le rond-point du Pouillot, à Châteaulin. L’objectif du jour était de sensibiliser sur l’élevage plein air et sur la claustration des animaux en cas d’épizooties. Le syndicat demande à « garder nos animaux dehors. Des millions d’euros ont été dépensés pour faire sortir les poules, la claustration demandée pour faire face à plusieurs cas de grippe aviaire engendre du mal-être pour les animaux mais aussi pour les éleveurs : certains arrêtent leur activité car ils veulent garder leurs animaux en extérieur », lance Julien Tallec, porte-parole. Les agriculteurs qui gardent leurs volailles en plein air s’exposent « à des amendes, ce peut même aller au pénal. Ça n’est pas tenable ». Aussi et en prenant en exemple le département de la Vendée, « qui a enduré des abattages de masse avec enfouissement des cadavres avec de la chaux, a connu des pollutions de ses eaux ».Le choix du lieu de cette action n’est pas le fruit du hasard. « Nous sommes à la croisée des chemins que sont les RN 165 et 164, ce sont des routes créées pour exporter nos produits. Mais axer une production vers le seul marché export n’est pas une solution », ajoute le responsable. « Il existe pourtant une autre voie : celle de l’élevage paysan, qui allie pratiques favorables à l’acquisition d’immunités, baisse les densités d’élevage et maîtrise des risques de contamination par les transports ».Fanch Paranthoën…
« Nous voulons garder nos animaux dehors »