19667.hr - Illustration La pluie contrarie le pâturage

La pluie contrarie le pâturage

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La pousse de l’herbe mesurée du 27 mars au 1er avril est en moyenne de 31 kg MS/ha/jour. Les températures plus fraîches ont fait redescendre la pousse à un niveau proche des normales de saison. Malheureusement, les cumuls de pluie importants notamment sur l’ouest de la région compliquent le pâturage. 

Profitez des journées les plus favorables pour pâturer

Comme depuis le début de la saison, il faut être opportuniste et adapter la conduite du pâturage à la météo du jour : les parcelles les plus portantes seront pâturées les journées sans pluie. Les couverts avant maïs encore en place peuvent servir de repli les journées plus humides afin de préserver les prairies des vaches. La durée de pâturage, les quantités de maïs distribuées et de correcteur azoté sont ajustées aux conditions du jour. Tant que le maïs est majoritairement présent dans la ration, les vaches supportent assez bien d’alterner des journées avec des quantités d’herbe variables. 

Zoom sur : la fertilisation azotée des prairies

Sur les RGA – TB à partir de la 2e année, on pourra apporter 30 à 50 unités sous forme de lisier ou d’ammonitrate après le premier passage des vaches. Lorsque les parcelles ne comportent plus ou pas de légumineuses, la fertilisation azotée est incontournable pour favoriser une production d’herbe en quantité et qualité. L’idéal pour le lisier de bovin est un apport après le 1er pâturage. Pour le lisier de porc, attendre 20 jours entre épandage et pâturage. Ces lisiers ont un effet rapide et sont à épandre 15 jours plus tôt qu’un engrais minéral. Il faut fractionner les apports et adapter les doses aux besoins immédiats. Lorsque le sol se réchauffe courant mai, les fournitures par le sol deviennent plus importantes et les apports directs d’azote de moins en moins nécessaires. 

Parole d’éleveurs

Franck, en système tout herbe et en bio au Haut-Corlay (22)

« Du maxi-pâturage en vêlages groupés de printemps » 

Notre troupeau qui permet de livrer 155 000 litres de lait est constitué de 42 vaches croisées. L’élevage dispose de 2,5 UTH avec 0,5 UTH en salariat. La SAU est de 68 ha, tout en herbe. Les prairies sont des RGA – TB qui ont entre 8 et 20 ans d’âge. Les vaches sont en régime pâturage plat unique de mi-mars à octobre. Les vêlages sont groupés sur mars et avril. Cela nous permet de fermer la salle de traite du 20 décembre à fin février. Le niveau de production des vaches est de 4 200 kg de lait produits sans aucun concentré. En ce début de saison, il y a beaucoup d’herbe dans les parcelles (30 jours d’avance !), mais les conditions très humides compliquent le pâturage. Les vaches sont dehors depuis le 19 février, mais on accepte que cela marque les parcelles. On n’a jamais eu autant d’herbe au démarrage que cette année : sur l’hiver, on peut estimer la pousse de l’herbe à 15 kg MS/ha/j. Pourtant on avait bien rasé en fin saison. Et les génisses de 1 an et les génisses viande qui ont passé l’hiver dehors sans foin ont pâturé une partie des parcelles des vaches. Il reste ¼ des surfaces des vaches à déprimer.


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