Edito - Illustration Assèchement

Assèchement

L’annonce de la fermeture de l’antenne carhaisienne de Mylab, ex-laboratoire laitier de l’Urcil, met en lumière une fois de plus un phénomène qui se déroule à bas bruit : l’assèchement progressif des villes moyennes de Bretagne de ses activités de service agricole. L’Ouest breton est particulièrement touché par ce que l’on peut qualifier de désertification choisie et l’Ille-et-Vilaine est quasi chaque fois la gagnante de cette restructuration. Car les vents de restructuration soufflent sans conteste d’ouest en est et emportent presque tout sur leur passage. Tout ? Pas tout à fait car des âmes résistantes tiennent bon, et la partie occidentale conserve un solide ancrage pour de beaux fleurons agricoles.

Indépendamment des éléments économiques qui justifient le transfert des activités de Mylab à Janzé (35), c’est une trentaine d’emplois de laborantins et services administratifs qui vont prochainement disparaître en Centre-Bretagne. Ce n’est pas la première fois que le secteur agricole inflige une sanction similaire à la région de Carhaix. En 2011, c’étaient les taureaux du centre d’insémination de Plounévézel qui avaient déménagé à Saint-Aubin-du-Cormier.

L’effet économie d’échelle ne profite pas aux agriculteurs

« La régionalisation est la solution pour un meilleur service au meilleur prix ». C’est ce qu’ont expliqué à tour de rôle les responsables des organisations professionnelles aux agriculteurs pour justifier les rapprochements, fusions, absorptions qui se sont multipliés cette dernière décennie en Bretagne. Pour quel bilan ? En comparant leurs factures sur 10 ans d’écart, de nombreux agriculteurs restent dubitatifs sur les gains engrangés. Les cotisations de toutes sortes et le prix des prestations n’ont pas baissé. Au contraire. L’effet économie d’échelle tant vanté lors du regroupement des organisations départemen-tales ne profite pas aux agriculteurs dénoncent régulièrement ces derniers.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article