Le préfet visite une ferme bio

Pour faire suite à une réunion en avril en préfecture concernant la situation difficile de nombreux producteurs bio, Stéphane Rouvé a tenu à se déplacer sur le terrain.

16394.hr - Illustration Le préfet visite une ferme bio
De g. à dr. : Jonathan Chabert (Confédération paysanne), Benoît Dufumier (DDTM), Suzanne et Catrinus Veninga, le préfet Stéphane Rouvé et Yann Chéritel (Gab d’Armor).

Lundi 12 juin, à l’initiative du Gab d’Armor et de la Confédération paysanne, le préfet des Côtes d’Armor Stéphane Rouvé a visité une ferme engagée en agriculture biologique. Accompagné des responsables de la DDTM Benoît Dufumier et Nadine Turpin, le représentant de l’État a été reçu par Catrinus Veninga, producteur de lait à Planguenoual. Au cœur des échanges, la crise du bio. « Suite à un nombre important de conversions en 2018-2019 et à une baisse de consommation dans l’après-Covid, le prix du lait bio a reculé. Or notre collecteur Biolait est un peu la variable d’ajustement du marché puisqu’il n’a pas d’outil de transformation », a expliqué, en toute transparence, l’éleveur d’origine hollandaise. « Actuellement, nous touchons 370 € / 1 000 L, soit le pire prix du lait d’Europe. Certains ont touché plus de 800 € aux Pays-Bas ces derniers mois… » Une crise profonde, un Préfet attentif Un autre producteur bio présent livrant Lactalis précisait que lui allait toucher 450 €/1000 L ce mois-ci. « En gros, cet écart avec mes collègues livrant aux autres laiteries françaises représente pour mon élevage de 45 vaches un manque à gagner de 1 000 € de revenu par mois pour le même travail. » Il y a encore deux ans, le prix du lait permettait « de vivre et de réinvestir », précisait Catrinus Veninga. Mais aujourd’hui, une grosse panne ou un problème sanitaire peuvent faire basculer dans le rouge les exploitations en manque de trésorerie. Pour certains, c’est aussi la capacité à embaucher ou se faire remplacer qui disparaît. « La crise du bio est profonde », reprenaient les représentants professionnels en égrenant une à une les situations difficiles des filières. Pour conclure, Stéphane Rouvé a résumé les informations qu’il comptait remonter vers Paris : « Le bio a besoin d’être soutenu pour renforcer la résilience des exploitations et structurer ses filières, les…

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