Le top départ des ZSCE est donné

Les responsables de la Chambre d’agriculture de Bretagne invitent les agriculteurs situés sur les 8 baies algues vertes bretonnes à s’engager pour répondre aux nouvelles mesures définies pour les Zones soumises à contraintes environnementales. Les arrêtés ZSCE (pour Zones soumises à contraintes environnementales) des 8 baies « algues vertes » bretonnes sont entrés en vigueur en septembre 2022. Ils définissent une feuille de route de trois ans jusqu’en septembre 2025. À ce titre, entre mars et début mai, l’Administration a envoyé un courrier à une bonne partie des 2 400 exploitations concernées, « celles dont le siège se trouve sur le territoire d’une des 8 baies ainsi que celles exploitant au moins 3 ha sur ces zones », explique Dominique Loubère, du service Environnement de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Cartographie des zones humides Le document précise « les données individuelles pour chaque exploitation et les points à améliorer » concernant l’état des zones humides, la maîtrise des reliquats azotés, la couverture des sols, voire les jours de présence au pâturage (JPP) en fonction du chargement pour les élevages de ruminants. Mardi 23 mai, à Matignon (22), les responsables professionnels ont envoyé un message aux agriculteurs. « Ce courrier est important. Il est nécessaire d’y donner suite », a insisté Edwige Kerboriou, vice-présidente de la Crab en charge du dossier Environnement. « À l’inscription sur le site demarches-simplifiees.fr, chacun obtient la cartographie de ses zones humides, ainsi qu’une charte d’engagement à signer qui marque le point de départ de cette démarche d’amélioration. » L’éleveuse de Plouzélambre (22) conçoit que ces nouvelles mesures qui s’appliquent peuvent sembler dures. « On mesurait les effluents dans nos fosses, désormais les déjections au pâturage vont être prises en compte. Il y aura parfois un nouvel équilibre à trouver entre nombre d’UGB et surfaces de pâturage. » Elle concède aussi que certains auront de gros efforts à faire pour « renaturer », c’est-à-dire remettre en herbe, les zones humides qui jouent un rôle crucial de tampons pour éviter les fuites d’azote. Pour d’autres, le contrôle des reliquats sera synonyme d’un travail sur la fertilisation. « Enfin il ne faudra plus voir de sols nus plus de 25 jours par an. » En 2025, basculement dans le réglementaire Pour terminer, Didier Lucas, président de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor, a exhorté à adhérer à cette démarche aujourd’hui volontaire (avec conseil et analyses financés). « Car dans 2,5 ans, ceux qui ne seront pas engagés basculeront dans du réglementaire à l’exploitation. » Fini le temps des Bassins versants contentieux (BVC) vécus comme une punition collective, les pénalités seront individuelles, appliquées à ceux qui n’auront pas joué le jeu.

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