Linotte, née sur l’élevage Logiou, monte à Paris

14770.hr - Illustration Linotte, née sur l’élevage Logiou, monte à Paris
Gabriel Logiou et sa femme Clémence emmèneront Linotte à Paris pour le concours Blonde d’Aquitaine.
Linotte n’oubliera pas d’aller le jeudi 2 mars sur le Grand ring du Salon de l’agriculture afin de mettre en avant ses atouts morphologiques et sa finesse, défendant les couleurs de l’élevage Logiou.

C’est la 2e fois que l’élevage Logiou basé à Minihy – Tréguier (22) se rend à la capitale avec un beau représentant de la race blonde d’Aquitaine. Après Fabuleux qui y avait décroché un 1er prix de section en 2015, c’est Linotte, pesant 1,150 tonne, qui se rendra sur le salon parisien, gestante de 4 mois. C’est d’autant plus une « fierté » pour Gabriel Logiou que la vache est née sur son élevage (en décembre 2015). « Elle a été présélectionnée lors du concours national de la race à Mayenne l’an passé, se plaçant 2e de sa section des femelles suitées. »

Une fille de Climax et d’Hortensia

Issue d’un embryon, Linotte est une fille du taureau d’IA Climax et d’Hortensia, une des femelles de « haut rang » sur l’élevage. Cette dernière a obtenu un 1er prix à l’Interrégional de Morlaix. « J’avais réalisé des embryons sur cette vache qui ont notamment donné 2 femelles et 3 mâles vendus comme taureaux reproducteurs dont un en Pologne via la station raciale de Doux. »
S’ils représentent un investissement en temps et un coût, les embryons constituent pour Gabriel Logiou « la façon la plus rapide de progresser en génétique. » Il a commencé cette pratique en 2015. Avant de s’installer en 2018, l’éleveur a été salarié sur l’élevage familial pendant une dizaine d’années. « Mes parents faisaient aussi des légumes et des bovins viande. La race blonde d’Aquitaine est arrivée en 2000 sur l’exploitation et nous avons adhéré à l’OS et au contrôle de performance en 2009. »

Accroissement rapide des effectifs

De 65 mères blondes d’Aquitaine en 2018, l’élevage est passé à un nombre de 90 aujourd’hui avec à côté une quinzaine de mères porteuses Salers (ces dernières sont achetées à un éleveur voisin) pour un total de 300 animaux.
Passionné par la génétique bovine depuis toujours, Gabriel Logiou a commencé les concours en 2012 avec Falbala, une vache qui a mis son empreinte dans le cheptel. « Je participe tous les ans au concours de Saint-Brieuc et régulièrement aux Interrégionaux ou Nationaux. » La génétique a progressé rapidement et aujourd’hui une quinzaine de mâles sont vendus annuellement comme reproducteurs, via la station raciale ou en direct.
Les vaches blondes d’Aquitaine sont conduites en 3 lots de 30. « Comme je souhaite avoir des vêlages principalement de fin mars à la Toussaint, les taureaux sont mis avec les femelles de début juin à début janvier », précise l’éleveur.

Chou-fleur et Coco de Paimpol à côté des bovins

En s’installant, Gabriel Logiou a repris une ferme voisine à celle de ses parents, en production laitière avec 45 ha de SAU et des bâtiments. Les femelles blondes sont élevées sur ce site où une stabulation neuve a été mise en service cet hiver. S’ajoutent les 40 ha dont disposaient ses parents, plus 10 ha repris en 2021. Les mâles non vendus en reproducteurs sont engraissés sur le site de production où étaient ses parents, à 1 km. Sur 96 ha de SAU, outre les prairies, sont cultivés 26 ha de céréales et 30 ha de légumes de plein champ (chou-fleur et Coco de Paimpol). « Sur la partie légumes, je mutualise le travail avec mon frère installé à proximité. Nous gérons un groupement d’employeurs, nous partageons aussi le matériel », précise Gabriel Logiou.

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