12548.hr - Illustration Soutenir au maximum les éleveurs
Rémi Cristoforetti, directeur de la coopérative Le Gouessant et Thomas Couëpel, président.

Soutenir au maximum les éleveurs

Pour soutenir les éleveurs Le Gouessant n’a pas appliqué toutes les hausses des matières premières sur le prix de l’aliment.

« 2021 a été une année compliquée, nous avons vu le prix de la tonne de blé passer de 220 € à 280 € mais nous étions loin de penser qu’elle atteindrait les 438 € en 2022. La coopérative joue le rôle de tampon car il est très difficile de répercuter ces hausses sur le prix de l’aliment livré chez les éleveurs. Ces hausses perturbent nos productions hors-sol pour lesquelles l’aliment représente 70 % des charges », résume Thomas Couëpel, président de la coopérative Le Gouessant, avant l’assemblée générale qui s’est déroulée le 17 juin à Saint-Brieuc (22).

Réduire la production d’œufs bio

Les difficultés en porc, pondeuse et dinde, cumulées avec ce contexte haussier des matières premières ont entraîné une baisse des tonnages d’aliment de 2,8 % sur l’année 2021. Pour soutenir les éleveurs dans ce contexte difficile, la coopérative a mis en place le paiement des charcutiers à 2 jours au lieu de 11 jours habituellement. « Depuis le mois d’avril, il est possible d’obtenir une avance culture avec complément de prix au moment de la récolte. Faute de débouchés, des œufs bio ont été déclassés en plein air mais les éleveurs ont été rémunérés à la hauteur de leur contrat », déclare Thomas Couëpel. Pour réduire la production d’œufs bio, les éleveurs ayant la possibilité d’agrandir leur parcours sont incités à étudier la faisabilité d’un passage en plein air. La coopérative réalise 45 % de sa production d’œufs en bio et 30 % de cette production bio est aujourd’hui déclassée en plein air. « La situation n’est pas durable. Les coûts de production explosent avec le passage à une alimentation 100 % bio et la nouvelle réglementation poulette qui oblige à créer des parcours », indique Rémi Cristoforetti, directeur Le Gouessant. La coopérative aide financièrement les éleveurs de volaille de chair pour équiper les poulaillers de fenêtres. « Notre parc bâtiment sera bientôt à 100 % en lumière naturelle », lance le président.

Poursuivre la diversification

Le Gouessant diversifie les sources de valeur ajoutée en investissant dans des relais de croissance. Cela s’est traduit en 2021 par l’acquisition d’Aqualia, une usine d’aliments aquacoles basée dans les Landes et la prise de participation dans Lisaqua, la première ferme française de gambas en circuit fermé. Sur le site de Noyal-sur-Vilaine, la coopérative développe la production d’ingrédients bio pour la nutrition humaine.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article