Un appel « à l’installation massive »

12314.hr - Illustration Un appel « à l’installation massive »
Le réseau Civam a organisé un point presse sur l’installation le 24 mai à La Chapelle-Chaussée (35).
« Après la perte d’un quart des fermes en 10 ans, nous sommes à un moment charnière », alerte la FRCivam qui se montre prête à accompagner les porteurs de projets en agriculture paysanne.

Alors que les États généraux de l’installation-transmission conduits par la Région Bretagne vont se clôturer le 1er juin à Pontivy, la FRCivam se mobilise pour « l’installation massive en agriculture paysanne en Bretagne. Nous appelons les citoyens à aller vers ces métiers car si l’ambition de la Région de 1 000 installations aidées par an (contre 500 actuellement) va dans le bon sens, nous pensons qu’il faudrait plutôt en avoir 2 000 pour compenser les départs », déclare Samuel Dugas, référent installation-transmission à la FRCivam.

Contre l’agrandissement

« Les fermes allant à l’agrandissement induisent des campagnes moins vivantes, davantage de problèmes environnementaux, de la végétalisation… Pour la mise en place de filières locales, pour la montée en gamme, nous avons besoin de bras et de cerveaux. » Rencontres cédants-repreneurs, formation « De l’idée au projet », groupes techniques… « Nous avons tous les outils pour aider ceux qui veulent se lancer. »
Non issus du monde agricole, Gwennenn Montagnon et Louis Motte se sont installés en avril 2018 à La Chapelle-Chaussée (35) et élèvent 38 VL sur 38 ha. Davantage attirés par les petits ruminants ou le maraîchage, ils ont appréhendé le milieu laitier grâce au réseau Civam. « Nous avons pu constater que certains systèmes étaient rémunérateurs sans générer trop de temps de travail », expliquent les éleveurs qui gèrent aussi un atelier de vente directe de graines pour basse-cour et vont se lancer dans le vinaigre de pommes, « pour davantage d’ouverture et de lien au territoire. »
Michel Sauvée a suivi une formation à la transmission avant de céder sa ferme à Maxime Gautier en début d’année. Paysagiste pendant 8 ans, ce dernier a été attiré par cette exploitation dotée de 55 ha groupés et 8,5 km de haies lui « permettant d’être épanoui dans son métier. » Lors du stage « paysan créatif » organisé par la Ciap, il avait pu se tester sur deux autres fermes avant de s’installer.


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