Chasser toute situation d’inconfort

Daniel Le Clainche et Yannick Saillard, conseillers chez Innoval, reviennent sur certains points-clés pour assurer le bien-être des vaches dans une étable en logettes. Outre leur dimension, un bon réglage des logettes est indispensable. « Trop petites, mal réglées ou présentant un obstacle au couchage… Leur sous-fréquentation implique des vaches qui restent trop longtemps debout, synonyme d’un impact fort sur le bien-être et un risque accru de boiteries », met en garde Daniel Le Clainche. Au contraire, une logette trop large sera sale et jouera probablement sur la propreté des animaux et la santé mammaire. Limiter la compétition « En matelas, veillez à choisir un modèle de qualité garantissant le maximum de confort de couchage. En conduite fumier, nous recommandons un tapis en complément car les 5 ou 6 kg de paille apportés par jour peuvent être facilement chassés par les mouvements des animaux », conseille Dr Yannick Saillard. Dans tous les cas, l’entretien pour garantir la propreté des logettes est un point clé, entre autres pour éviter l’humidité. La conduite du troupeau en bâtiment doit chercher à limiter la compétition entre les animaux pour favoriser la libre expression des comportements naturels. « Cela commence par une logette au moins par vache, suffisamment d’espace dans l’enceinte, des passages suffisamment larges (2,5 m voire plus en présence d’un abreuvoir) tous 10 à 15 places, pas de cul de sac… » Dans une enceinte saturée présentant des facteurs limitants (manque de places de couchage, à l’auge…), la compétition induit de l’agressivité et des déviances de comportement. « Les primipares sont alors les premiers souffre-douleur », rappelle le vétérinaire. Attention aux gros dodos « Quand le nombre de places de couchage est insuffisant, les vaches ne veulent plus lâcher leur logette. Le temps de couchage augmente et on s’éloigne de la notion de bien-être où la vache fait ce qu’elle veut quand elle veut. » En traite robotisée, quand les animaux prennent le pli de garder leurs place craignant de ne pas pouvoir accéder au couchage à nouveau, les retards à la traite augmentent et le travail de l’éleveur pour les pousser à la stalle également. « On se retrouve dans des situations de gros dodos et de gros repas et on s’éloigne fortement du repère des 15 à 20 mouvements de coucher-relever par jour qu’il faut viser. »

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