10373.hr - Illustration Une animation « Bien faire vieillir ses prairies »
Les participants ont réalisé un diagnostic prairial et émis des solutions répondant aux objectifs des éleveurs.

Une animation « Bien faire vieillir ses prairies »

« Bien faire vieillir ses prairies ». Tel était le thème de l’après-midi proposé aux agriculteurs par le bassin versant du Couesnon Aval et ses partenaires (Adage, Ceta 35, Chambre d’agriculture, FD Cuma, Trame), lundi 22 novembre.

Des BTS du lycée Les Vergers ont aussi participé à cet après-midi qui a eu lieu sur la ferme de Mélanie et Dieter De Praeter, éleveurs laitiers à Val Couesnon (35). Animé par Romain Dieulot, du Civam, un diagnostic prairial a été proposé aux agriculteurs sous format participatif, en groupes. Les agriculteurs présents ont pu repérer les espèces présentes sur une parcelle de l’exploitation et proposer des pistes d’amélioration en collectif, sur le développement du trèfle ou la gestion des chardons par exemple. Des idées sur le choix des espèces, la sévérité du pâturage, le pâturage estival, la fauche précoce, les amendements… sont sorties du collectif.

Des prairies qui restent 5 à 6 ans

Installés en 2014, Mélanie et Dieter De Praeter cultivent 47 ha de prairies temporaires sur leur SAU de 72 ha, avec aussi 14,5 ha de prairies naturelles et 10,5 ha de maïs (épi et ensilage). Ils livrent 420 000 L de lait en bio et élèvent aussi des chevaux percherons qui suivent les vaches sur les parcelles de pâturage. « Ils sont complémentaires et mangent les refus des vaches », soulignent les éleveurs.
Souhaitant optimiser la conduite de l’herbe pour faire un maximum de lait avec ce fourrage, ils conduisent 4 grands types de prairies. « L’objectif est de conserver pendant 6 ans les prairies accessibles aux vaches qui doivent toutefois rester productives. Elles contiennent du RGA diploïde et tétraploïde, du trèfle blanc intermédiaire et nain et du trèfle violet », indique Dieter De Praeter. Les autres prairies sont conservées 5 ans généralement. « Des prairies mixtes fauche-pâture sont implantées en brome et luzerne. Elles permettent de constituer des stocks au mois de mai et entrent dans le circuit de pâturage en fin de saison. » D’autres parcelles sont plus résistantes aux périodes sèches avec du plantain et du trèfle blanc. Sur les prairies dédiées à la fauche, plusieurs variantes existent avec de la luzerne, de la fétuque, des trèfles, du dactyle…

Pour réduire les stocks, de l’affouragement en vert est réalisé sur 4 mois (fin mars, début juin, septembre, octobre, novembre). Le silo de maïs est fermé pendant 2 mois, d’avril à juin. « L’apport de fourrage à l’auge offre de la souplesse d’exploitation de l’herbe. Cela permet de ralentir le pâturage pour entrer toujours au bon stade et ne pas surpâturer. » Les vaches sont présentes 3 jours au maximum sur la parcelle qui n’est jamais pâturée avant le stade 3 feuilles. En pleine pousse de l’herbe, elles changent de paddock chaque jour. La moyenne d’étable se situe à 5 900 L/VL.

Issu du projet Perpet

L’outil de diagnostic des prairies est issu du projet Perpet qui s’est déroulé de 2016 à 2020, animé et coordonné par le réseau Civam. « Le vieillissement des prairies questionne les éleveurs. Des enjeux de coût, d’autonomie, de stockage du carbone, de qualité de l’eau sont liés à cette thématique », font observer les partenaires de l’action.


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