dd9940.hr - Illustration L’engrais va se payer au prix fort
Yara poursuit la fabrication d’engrais dans ses 2 usines françaises alors que d’autres usines en Europe ont arrêté la production.

L’engrais va se payer au prix fort

La fermeture de certaines usines, l’augmentation des cours du gaz, la réduction des exportations de la Chine entraînent une augmentation des prix de l’engrais et une réduction de l’offre.

Ces dernières semaines, les agriculteurs s’interrogent beaucoup sur l’explosion du prix de l’engrais, une éventuelle pénurie ou encore si c’est le moment d’acheter ou pas. En France, les besoins en engrais sont estimés à 2 millions de tonnes en équivalent azote. C’est un marché très importateur avec 1/3 de fabrication française, 1/3 venant de l’UE et 1/3 venant d’ailleurs dans le monde. Le prix de l’urée est passé de 450 $/t début septembre à 750 $/t en date du 6 octobre. Une augmentation qui fait grimper le prix de tous les engrais azotés. « Il y a un déficit d’offre de – 5 % au premier semestre 2021 comparé à la même période en 2020. En face la demande continue de croître de l’ordre de 2 à 3 %/an », indique Nicolas Broutin, président de Yara France.

Des usines à l’arrêt

« La crise Covid a entraîné des décalages de maintenance voire pas de maintenance dans certaines usines de fabrication ce qui engendre des pannes actuellement. De nouvelles unités qui devaient entrer en production ne sont pas mises en route et tout cela crée des tensions sur le marché », décrypte Nicolas Broutin. Il poursuit : « 80 % du coût de production de l’engrais est lié au prix du gaz. Avec un cours du gaz qui flambe actuellement, une partie de l’industrie européenne est totalement arrêtée car produire de l’engrais coûte trop cher. » Le président de Yara France précise que les 2 usines françaises du groupe fonctionnent encore. Par contre, la faible visibilité sur les cours du gaz et de l’ammoniaque entraîne des mises sur le marché fractionnées. Le risque de pénurie d’engrais est fort avec la Chine (1er exportateur mondial) qui a décidé de réduire ses exportations. « Il est fort probable que les prix restent élevés sur la campagne 2022. »


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article