L’agriculture qui est responsable de 94 % des émissions d’ammoniac dans l’air doit les réduire de 13 % d’ici 2030. Le travail sur l’alimentation, les bâtiments, la couverture de fosse et l’enfouissement à l’épandage devrait permettre d’atteindre cet objectif. À l’occasion de la journée de la qualité de l’air en France, le 14 octobre, la Chambre d’agriculture de Bretagne a communiqué sur les actions mises en place pour réduire les émissions d’ammoniac (NH3) d’origine agricole dans l’air. « Une enquête documentée met en évidence que l’agriculture est responsable de 94 % des émissions d’ammoniac dans l’air. Les sources d’émissions sont liées pour 58 % à la fertilisation des sols (organique et minérale) et 42 % aux bâtiments d’élevage et au stockage des déjections », indique Charlotte Quénard, du service environnement. Moins d’émissions avec le raclage en V Le ministère en charge de l’écologie a défini un objectif de réduction des émissions d’ammoniac de 13 % à l’horizon 2030 par rapport à la référence de 2005. « Un décret définissant la trajectoire annuelle de réduction des émissions d’ammoniac devrait arriver prochainement. » La profession n’a pas attendu pour se saisir de ce sujet, pour preuve la station expérimentale porcine de Crécom à Saint-Nicolas-du-Pélem (22) travaille sur la réduction des émissions d’ammoniac depuis une dizaine d’années. « En adaptant les apports en protéines en fonction des besoins grâce à l’alimentation biphase et multiphase, les émissions d’ammoniac ont été réduites de 30 à 40 %. Le raclage en V a permis de réduire les émissions de 50 % et le lavage d’air ou la biofiltration contribue aussi à réduire l’ammoniac », explique Bertrand Le Bris, responsable de la station à Crécom. Convertir le parc matériel d’épandage « Nous avons fixé 3 objectifs : poursuivre le développement de techniques de réduction d’émissions sur le terrain, améliorer les connaissances et sensibiliser les agriculteurs à cette problématique de qualité de l’air », déclare Solène…

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