dd9763.hr - Illustration Conduite de l’herbe et rendement
L’étude a par ailleurs mis en évidence « la très bonne valeur alimentaire de l’herbe d’automne ».

Conduite de l’herbe et rendement

Méthode de pâturage diffusée par André Voisin en 1957, le pâturage tournant dynamique a le vent en poupe. Pour quels résultats ?

Trente-cinq parcelles de prairies multi-espèces d’un réseau d’éleveurs du nord des Deux-Sèvres, gérées en pâturage tournant dynamique (PTD) ont été suivies de 2015 à 2019 (projet Life PTD méthode Herby®). L’étude menée par l’Inrae et la coopérative Caveb a montré que les quantités d’herbe valorisée ont varié fortement entre parcelles et entre zones. À titre d’exemple, les quantités d’herbe valorisée variaient de 4 à 14 t MS/ha en 2015 et de 2 à 8 t MS/ha en 2018, pour des moyennes de 6,5 t/ha dans les secteurs les plus favorables à 3,5 t/ha dans les moins favorables à la pousse.

La zone géoclimatique est un des premiers facteurs explicatifs de la variabilité observée, commentent les auteurs de l’étude publiée dans la revue Fourrages de l’AFPF (N° 246). La pluviométrie est le premier élément expliquant les écarts de rendement entre zones. « Des différences de 100 mm de pluviométrie cumulée au 15 juillet ont occasionné des différences de 0,8 t MS/ha pour les rendements ».

Peu de différence de production

Les auteurs de l’étude indiquent cependant que « les rendements cumulés au 15 juillet mesurés sur le réseau Life PTD sont globalement du même ordre de grandeur que ceux mesurés sur le réseau ‘pousse de l’herbe’ en Deux-Sèvres et Vienne ». Et de conclure : « Quantitativement, le pâturage PTD mis en œuvre dans cette étude n’a pas d’effet ni particulièrement négatif ni particulièrement positif sur la production ». Et de souligner toutefois que ces niveaux de production sont obtenus « avec de très faibles niveaux de fertilisation ».
Autre constat : la production d’herbe diminue au cours des 5 années d’étude. Ceci pourrait être lié, sur certaines parcelles, à une diminution de la nutrition minérale. Le vieillissement des parcelles ou l’effet des sécheresses répétées pourraient également être des facteurs de diminution des rendements.

L’éleveur fait la différence

Le pâturage tournant, « comme toutes les autres méthodes de pâturage, nécessite observation, recul et adaptation de la part de l’éleveur, en regard des caractéristiques pédoclimatiques de ses parcelles et de leur évolution ». Une façon habile de dire que la technique de pâturage n’est qu’un maillon comme un autre de la bonne productivité de l’herbe…

Source : AFPF


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