Un bilan positif pour le groupe « Minidose »

Depuis 10 ans, un groupe d’agriculteurs accompagné par le Ceta35 œuvre à la réduction des phytosanitaires sur les cultures. Leurs résultats et innovations techniques sont diffusés dans le réseau et au-delà. Le Ceta35 avait organisé sa rencontre annuelle sur l’exploitation d’Olivier Forest (EARL Montbélys) à Iffendic (35) qui adhère à un groupe lait et au groupe culture « Minidose » créé en 2011 sous l’impulsion de la MAE réduction phytos. En 2016, soutenus par le programme Dephy, les producteurs ont choisi de poursuivre dans cette voie de limitation de l’emploi de produits phytosanitaires sur leurs cultures. Accompagné par Erwan Collin, ingénieur Ceta35, le groupe est constitué de 12 exploitations situées sur un captage d’eau potable. Mélanges de variétés « Avancer en groupe permet d’être plus serein et d’avoir du recul », souligne Olivier Forest qui a notamment réduit ses fongicides sur blé à un passage. « Je ne traite plus systématiquement en herbicides et fongicides, n’utilise plus de régulateur. En blé, les mélanges de variétés offrent de la résistance. Décaler les dates de semis ou baisser les densités sont d’autres techniques que nous utilisons », indique un autre producteur du groupe. « Nous testons des variétés chaque année sur deux plates-formes au nord et au sud de l’Ille-et-Vilaine, en pur ou en mélange. Nous y observons surtout la résistance à la septoriose ou à la rouille jaune. Nous testons aussi des produits de biocontrôle comme fongicides », expliquent des animateurs Ceta. « Nous avons observé que les variétés en mélange offrent un gain de rendement par rapport à la moyenne des rendements en pur… ». Dans le maïs, des plantes appâts sont utilisées contre le taupin ou des trichogrammes pour gérer la pyrale. Mutualisation des outils de désherbage mécanique Le groupe utilise plusieurs outils de désherbage mécanique acquis en Cuma : charrue déchaumeuse, herse étrille. Compromis entre labour et non labour, la charrue déchaumeuse (20 000 €) est par contre « assez difficile à régler. Elle est utilisée entre 9 et 12 km/h, avec une puissance de traction de 135-145 CV. Elle permet un bon enfouissement des adventices par rapport au cultivateur. Nous la passons à 15 - 17 cm de profondeur », notent des producteurs. Les rotations ont été diversifiées (soja, pois, tournesol, orge de printemps, luzerne…). Au final, l’IFT (Indice de fréquence de traitement) du groupe a été abaissé, représentant aujourd’hui la moitié de la référence du secteur Sage Vilaine. Les rendements sont maintenus et la rentabilité est meilleure par rapport à la moyenne Bretagne. Mais ces pratiques nécessitent surveillance des cultures et réactivité. « Un transfert s’est opéré vers tout le réseau Ceta35 et au-delà. Cinq groupes Ecophyto 30 000 ont émergé au Ceta. En 2020 et 2021, plus de 40 agriculteurs testent le mélange associé maïs - blé pour réduire l’impact des taupins. »

Un bilan positif pour le groupe « Minidose »

Maïs : Lancement des chantiers de semis

La technologie améliore la précision et l’autonomie

Connaître ses parcelles sur le bout des doigts

Un agriculteur conçoit son propre tracteur autonome

Et si l’intelligence artificielle remplaçait la chimie ?

Créer ses cartes de modulation en toute autonomie

Peut vous intéresser

La technologie améliore la précision et l’autonomie

Connaître ses parcelles sur le bout des doigts

Un agriculteur conçoit son propre tracteur autonome

Et si l’intelligence artificielle remplaçait la chimie ?

Maïs : Lancement des chantiers de semis